Réputé sacré, le cimetière, en l’occurrence celui de Toukra, situé dans le 9e arrondissement de N’Djaména, n’est pas épargné par le vol.
Installé dans la banlieue de la capitale, le cimetière de Toukra, n’est pas clôturé. Ce cimetière chrétien, proche des habitations, est gardé par seulement une personne.
Depuis 2010, Zakaria Zé, y habite avec sa famille. Il garde les tombeaux et s’assure qu’ils ne soient pas profanés.
Ses efforts ne suffisent pas. Régulièrement, le cimetière est visité par des brigands. Graviers, portes, carreaux, planches, etc. tout ce qui a de la valeur et qui peut être revendu est volé.
La dernière scène de vol vécue par le gardien remonte au 20 juillet. Deux personnes avaient tenté de voler des graviers qui servaient à construire un sépulcre. A la vue du gardien, elles ont pris fuite.
“Ils viennent la nuit, entre 2h et 3h. Donc, toute la nuit, je tourne. Quand ils me voient, ils prennent fuite. Comme je suis seul, je n’ai pas de force’’, confie Zakaria Zé. Près de sa chambre, plusieurs portes récupérées après la fuite des gardiens sont déposées.
Le gardien du cimetière de Toukra plaide pour l’amélioration de ses conditions de travail (moyens de déplacement, agents d’appui ,etc.).