La poudre des feuilles de Lawsonia Inermis est un colorant naturel communément appelée Henné par les Tchadiens. Elle est utilisée pour faire des dessins sur la peau. Le henné est un atout de séduction de la femme tchadienne mais également une source de revenue. Cependant son dérivé le « sipka » est nuisibles pour la santé.

A domicile ou dans des salons de coiffure, des jeunes femmes s’adonnent à une activité génératrice de revenue traditionnelle au Tchad, le tatouage au henné. Les femmes tchadiennes les arborent pour les cérémonies de mariage, de dot, les autres fêtes et baptêmes. Kaltouma est tatoueuse depuis des années, devant sa concession à Moursal où, elle reçoit ses clientes. Elle a mis une petite plaque indicative sur laquelle on peut lire « Rassama Habiba ». « Les clientes viennent beaucoup plus à l’approche des fêtes mais il y a celles qui viennent aussi pour les mariages », nous confie la jeune tatoueuse.  Elle explique : « les coûts des tatouages sur les mains et les pieds varient de 2 500 FCFA à 15 000 FCFA. Ça dépend de la complexité des dessins, des occasions. Mais, tout dépend aussi du produit, soit le henné naturel ou le « sipka ».

En effet, depuis quelques années les noircisseurs communément appelé « sipka » ont fait leur entrée sur le marché. Le Sipka est moins coûteux, cependant dangereux, contenant des produits chimiques tels que les parabènes, l’ammoniaque entre autres. D’ailleurs, plusieurs cas d’allergies ont été signalés. D’après les médecins, outre le fait que ces produits donnent des allergies, utilisés sur une longue durée, ils peuvent avoir des conséquences sur la santé.