Les marchés de N’Djamena sont insalubres et dégagent des odeurs nauséabondes sans que les autorités communales ne s’en inquiètent.
Que ce soit au marché central, à mil, Dombolo ou de Dembé, l’insalubrité est perceptible. Le manque d’infrastructures de base, de l’absence d’un système de gestion des déchets efficace et des pratiques insalubres en matière d’hygiène alimentaire, la mauvaise gestion des produits alimentaires, le manque d’électricité pour mettre au frais ces aliments sont, selon les occupants, la cause première de cette insalubrité criante.
En dépit de tout cela, les autorités locales ont du mal à mettre en place et à faire respecter des normes sanitaires pour les marchés en raison, disent-elles, de contraintes budgétaires et d’autres priorités, telle la sécurité et la lutte contre la pauvreté, font savoir les autorités.
“L’insalubrité des marchés de N’Djamena est un problème sérieux qui peut affecter la santé des consommateurs. Il est donc important de sensibiliser les vendeurs et les consommateurs et de travailler à l’amélioration des conditions sanitaires des marchés”, fait savoir Dingamnayel Nely Versinis, défenseur des droits des consommateurs. Et de poursuivre que bien qu’il y ait des initiatives pour améliorer la situation, il est compréhensible de s’inquiéter face à l’insalubrité des marchés de N’Djaména. “Il est important de travailler ensemble pour trouver des solutions et réduire ces risques pour la santé publique”, propose-t-il.
Pour faire face à ce problème d’insalubrité dans les marchés de N’Djamena, qui est un problème de santé publique, selon les environnementalistes et urbanistes, il existe plusieurs solutions pour améliorer les conditions sanitaires des marchés de la capitale. Certains proposent des formations pour les vendeurs afin de les sensibiliser sur l’importance de l’hygiène alimentaire et des normes sanitaires, ainsi que des équipements de nettoyage pour améliorer les conditions d’hygiène.
“D’autres initiatives visent à mettre en place des systèmes de gestion de déchets efficaces pour réduire l’accumulation de déchets dans les marchés. Les autorités locales peuvent également travailler à l’application de normes sanitaires et à l’amélioration de l’infrastructure des marchés, en collaboration avec les vendeurs et les consommateurs. Enfin, la sensibilisation du public est également importante pour encourager les vendeurs et les consommateurs à adopter des pratiques d’hygiène alimentaire saines”, conseille l’architecte urbaniste Gérard.
Nos tentatives depuis plusieurs semaines pour entrer en contact avec les autorités municipales ont été vaines, malgré de multiples relances.