Les jeux de pari sont jugés dangereux dans l’éducation des mineurs. Cependant, l’on constate que ces mineurs prennent d’assaut les locaux de ces jeux d’argent pour jouer sans inquiétude.
Au lever du soleil, un peu partout à N’Djamena où les jeux d’argent sont implantés, les personnes de divers horizons désirant gagner de l’argent au hasard abondent vers les kiosques pour jouer. Dans la mêlée, l’on voit aussi les enfants de moins de 18 ans prendre d’assaut ces locaux pour jouer.
Interrogés sur leur présence dans ces lieux, certains enfants se défendent en arguant que ce sont les parents qui les envoient récupérer des programmes de jeux ou de jouer à leur place, question de leur donner plus de chance. D’autres enfants reconnaissent jouer pour leurs propres comptes.
Les prometteurs de ces jeux cherchant à faire du profit pour leurs entreprises laissent faire, bien qu’ils prennent le soin de mentionner sur les flyers ou autres affiches que le jeu est interdit aux moins de 18ans.
De l’avis du responsable du service de la communication de la Mairie de N’Djamena, ce phénomène prend une ampleur inquiétante. D’après lui, il expose les enfants au vol, à l’abandon de l’école voire la maison familiale. Il informe qu’une réunion entre la Mairie de N’Djamena, le Gouvernorat, le ministère de l’Intérieur et celui de l’Action sociale pour déterminer les conduites à tenir face à ce phénomène qui prend de l’ampleur est prévue. Après concertation, il espère qu’un arrêté sera pris pour sanctionner cette pratique qui consiste à envoyer ou laisser les enfants jouer aux jeux de loterie dès le bas-âge.
Le chargé de communication de la Mairie de N’Djamena appelle les parents à veiller et à protéger leurs enfants contre cette pratique.