Les ex-employés de l’hôtel Méridien n’ont toujours pas touché leurs droits sociaux, après 11 mois de chômage provoqué par l’attribution de l’hôtel comme siège de la Primature. Lors d’un point de presse qu’ils ont fait ce samedi, 12 mars, ils menacent de descendre dans cette institution avec leurs familles pour exprimer leur ras-le-bol.

« Nos enfants sont renvoyés de l’école, nos femmes nous ont laissé avec les enfants dans nos bras, les bailleurs nous ont renvoyé de leurs maisons », se lamentent les ex-employés de l’hôtel Méridien, mis à la porte depuis 11 mois, sans aucun droits, parce que l’hôtel devait servir de local pour la primature.

Des négociations ont été menées, des promesses ont été faites, mais jusque-là rien de concret pour ces chefs de familles qui se sont retrouvés brusquement au chômage.

Après moult tentatives d’entrer en contact avec leur employeur qui est la Société nationale d’exploitation hôtelière (SONEXHO), ces ex-employés ont décidé de faire appel à un avocat pour les aider dans le processus de revendication de leurs droits. Ce dernier a tenté de saisir les fonds de l’hôtel logés à la Banque commerciale du Chari (BCC), en juin 2021, mais il s’est rendu compte que le compte est vidé et il ne restait que 10000FCFA. Alors qu’il y avait 252 millions, selon les ex-employés qui ont fait un point de presse, ce samedi, 12 mars 2022, pour informer de leur situation.

« Où sont passés les 252 millions FCFA qui étaient dans le compte de l’hôtel Méridien ? Notre argent est en train d’être utilisé à d’autres fins ? », s’inquiètent-ils tout en souhaitant l’implication de l’Inspection générale d’Etat dans cette affaire.

Fatigués de supporter, « ce point de presse est un dernier avertissement » qu’ils donnent pour entrer en possession de leurs 192 millions de FCFA. Ils menacent de descendre à la Primature avec leurs familles pour exprimer leur ras-le-bol, si rien n’est fait dans deux semaines pour les satisfaire.