Un premier atelier régional sur l’éradication de l’apatridie s’est tenu du 11 au 12 décembre 2018 à N’Djamena au Tchad. L’Initiative de N’Djamena sur l’éradication de l’apatridie a été lancée par les experts des Etats de la CEMAC.
Durant deux jours, les experts du Cameroun, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la Centrafricaine, du Congo, de la RD Congo, de São Tomé et Príncipe et du Tchad se sont penchés sur la question de l’apatridie qui plane sur les communautés minoritaires, migrantes. Pour espérer éradiquer ce fléau, cet échange régional a exploré les moyens visant à atteindre cet objectif. La ratification des conventions internationales sur l’apatridie, la mise en place des réformes juridiques des lois sur la nationalité, l’accès facilité aux actes de l’état civil pour les personnes à risque d’apatridie et l’adoption des Plans d’action nationaux ont paru nécessaires pour barricader la route à ce fléau.
Aux termes des assises, les experts ont lancé l’initiative de N’Djamena sur l’éradication de l’apatridie qui définit d’une part les actions prioritaires en matière de promotion du droit à une nationalité et, d’autre part, les engagements communs pour mettre en œuvre en Afrique centrale la campagne mondiale « J’appartiens » qui vise à éradiquer l’apatridie d’ici 2024. Parmi ces engagements figurent la nomination de points focaux gouvernementaux pour les questions d’apatridie, l’élaboration d’un cadre politique commun sur l’apatridie, et le lancement d’une étude sous régionale pour identifier les populations apatrides et à risque d’apatridie, notamment parmi les communautés minoritaires, migrantes ou dont les mouvements transfrontaliers peuvent compliquer l’accès à l’enregistrement de naissances ou aux documents d’identité juridique.