SOCIÉTÉ – Une machine spéciale en tricotage. C’est ce qui sert à Zenaba, une tricoteuse des habits. Une activité qu’elle fait avec attention.
« Une formation qui sera bénéfique pour elle toute sa vie », dit Zenaba. Âgée de trente ans, Zenaba Ali est une Tchadienne et mère de deux enfants. N’ayant pas pu poursuivre son cursus scolaire, Zenaba a arrêté l’école en chemin. Une raison qui l’a poussée à chercher de gauche à droite.
La trentaine a suivi une formation sur le tricotage à la machine, à Moundou dans le Logone occidental. Une formation qui est aujourd’hui pour elle une source génératrice de revenus.
Autrefois, le tricotage se faisait à la main. Ce qui faisait que les commandes prenaient du temps pour être livrées. Même pour confectionner une paire de chaussettes, il faut toute une journée. Mais avec la modernisation des outils, le tricotage se fait un peu aisément.
Assise sur une natte et devant elle sa machine posée sur un banc d’un mètre vingt. La machine que possède Zenaba est munie de différents outils notamment des aiguilles, pinces, milles dents. Un appareil qui n’est utile qu’avec de la laine. A l’absence d’un outil, le travail sera bâclé ou même arrêté.
D’habitude, la jeune femme commence ses activités à 5 heures du matin. Juste après la prière de l’aube. Et c’est parti pour le tricotage d’une trentaine de chaussettes jusqu’à dix heures. Elle passe quelquefois toute une journée assise devant sa machine pour répondre au rendez-vous de ses commandes. De commande en commande, elle réalise entre autres la gamme complète pour enfant (habits, chaussettes, chapeau, bréviaire), mini rideau pour les femmes, des chemises pour adultes.
Grâce à cette activité qu’elle fait quotidiennement, Zenaba se prend en charge, y compris les besoins de ses enfants. Selon elle, le seul inconvénient c’est le mal de dos. « S’asseoir des heures et des heures en faisant les mêmes mouvements, c’est ce qui est pénible. Je pense que c’est ce qui me cause trop souvent des maux de dos ».