L’espace réservé à la construction de la basilique sur l’avenue Pascal Yoadimnadji est devenu un refuge des brigands après tout crime. On enregistre des cas de vols, d’agression et de meurtres. Les habitants de cette zone appellent au secours et demandent plus de sécurité.
Calme comme un sanctuaire pendant le jour, mais dès que le soleil se couche, un climat de terreur s’installe dans cette zone. Situé dans le quartier Abena dans le 7eme arrondissement, sur l’avenue Pascal Yoadimnadji à quelques centaines de mètres du rond-point à double voies, le site de la basilique est devenu un nid de brigands. Quelques années avant que l’État Tchadien ne décide de donner cet espace aux religieux pour la construction de la basilique, la sécurité et la tranquillité des passants dans cette zone ne faisait pas l’ombre d’un doute.

Dès lors où la cérémonie de pose de la première pierre a été faite en présence du feu Maréchal Idriss Deby Itno et du feu archevêque Mathias Ngarteri suivi de la clôture quelques années plus tard, cette zone est devenue “une zone rouge” autrement dit un nid des brigands. Le projet de la construction de la basilique est au point mort depuis des années alors que l’insécurité bât son plein dans cette partie de la capitale. On enregistre rien que sur cette petite partie des cas d’agression, de vols et des meurtres. Le cas d’un meurtre enregistré récemment est celui du jeune artiste plasticien, créateur de la bande dessinée Bobo et Noupi, Belem Blaise Tomté, âgé de 30 ans, froidement assassiné par des inconnus dans la nuit du samedi 1er juillet 2022.
Comme sur toute avenue, on trouve toujours des hommes et des femmes qui font leur petit commerce. Derrière cette clôture, on a les vendeurs des fruits, des lampes, des bottes et autres.
Joël un vendeur de lampe depuis dix ans derrière cette clôture déplore les crimes crapuleux qui se passent dans cette zone. “De 2010 à 2015 au moment où il n’y a pas encore la clôture c’est mieux, mais lorsque que la clôture a été faite, c’est devenu un champ des brigands” à t-il déploré avant d’expliquer le mode opératoire de ces bandits. “D’abord, ils ont fait plusieurs gros trous sur tout le long du mur et dès qu’un client s’arrête pour acheter les produits, ils viennent arracher soit son téléphone, soit son porte-monnaie ensuite, ils passent par ses trous qu’ils ont faits sur le mur ou encore, ils sautent par-dessus le mur pour se retrouver dans la clôture.” Il poursuit qu’avant-hier même, un client a été victime d’un vol. “Le Monsieur s’est arrêté pour acheter les fruits au moment où il a baissé la vitre de sa voiture, un bandit est venu arracher son téléphone, on l’a poursuivi, mais dès qu’il a sauté le mur, on l’a perdu de vue.”
Pour le bien de leurs clients, les vendeurs de cette zone se sont accordés pour sensibiliser les éventuels clients. Dès lors qu’un client s’arrête, on lui dit d’être vigilant et de garder son téléphone ou tout objet de valeur dans sa poche.
Toguyallah Mboguerienne