Depuis quelque temps, une nouvelle pratique s’impose à N’Djaména. Il s’agit d’assister chaque week-end à des cérémonies festives et autres avec un grand boubou neuf et en uniformité avec beaucoup d’autres femmes. Une tendance qui n’est pas sans conséquences sur les ménages.

Une nouvelle tendance s’impose chez les femmes au Tchad. Tous les week-ends, on le remarque aux cérémonies de mariage, de baptême ou à une réunion familiale. On dirait que c’est un principe  qu’elles  doivent  respecter: porter  un grand boubou neuf appelé, “Borno Borno “.

C’est  une  pratique  en vogue  ces derniers  temps, pourtant  elle ne date  pas d’aujourd’hui . Hadjé Mariam fait partie des femmes qui ne manquent pas d’acheter cet habit à chaque  cérémonie. Selon elle, “si une femme ou une fille n’achète pas cet habit à l’occasion d’une cérémonie quelconque, les gens vont penser qu’elle n’est pas “branchée” ”.

4000FCFA, c’est la somme à débourser pour avoir cet habit. Les commerçants s’en sortent avec des bénéfices  intéressants chaque week-end. Un commerçant  rencontré  au marché  à mil ne cache pas  la satisfaction  que cela lui  procure. “Les jours ordinaires, je vends entre trente et quarante Borno Borno. Mais pendant le week-end je peux vendre plus de cent”, témoigne-t-il.

Si les femmes sont de plus en plus attirées par cette tendance, les maris quant à eux voient  en cela  un gaspillage  qu’ il ne faut  pas  encourager.

Zara Sakawa, stagiaire