Le personnel du groupe Sotel Tchad, représenté par les syndicats SYNASTIC et SYATEL, a organisé ce mardi 7 janvier 2025 une Assemblée générale extraordinaire pour discuter des crises persistantes au sein de l’entreprise et revendiquer de meilleures conditions de travail.
Depuis plus de dix ans, le groupe Sotel Tchad, acteur clé des télécommunications au Tchad, est plongé dans une crise structurelle. Ibrahim Mahamat Ousmane Thiam, président du personnel, a exprimé la frustration des agents, soulignant que les efforts fournis jusqu’à présent par les autorités n’ont pas apporté de solutions concrètes.
Lors de l’ouverture de l’assemblée, M. Thiam a expliqué que les multiples rencontres avec les autorités, y compris le ministère de tutelle, n’ont pas permis d’aboutir à des résultats tangibles. Selon lui, “le ministre est dépassé” et seule une intervention directe du président de la République pourrait débloquer la situation.
“Depuis 4 à 5 mois, la situation des agents de Sotel Tchad s’est aggravée. Sotel est une grande entreprise qui traverse une crise sans égale. Plusieurs directeurs généraux se sont succédé sans moyens adéquats ni feuille de route pour redresser l’entreprise.” Se lamente Ibrahim Mahamat Ousmane Thiam.
Le président du personnel a appelé à une action urgente de la part du chef de l’État, mettant en avant l’importance stratégique de Sotel Tchad pour le pays. “Si Airtel et Tigo quittent, comment allons-nous faire ? Nous revendiquons pour le bien de l’entreprise et non pour autre chose. Nous exhortons le président de la République à intervenir pour redynamiser Sotel, recruter des jeunes et garantir l’avenir de cette entreprise nationale.” Le cri de cœur du président du personnel.
Un appel au dialogue et à la légalité
Les agents de Sotel Tchad se disent légalistes et républicains, écartant l’idée de marches ou de manifestations pour exprimer leurs revendications. Leur priorité demeure de trouver une issue favorable pour l’entreprise tout en respectant le cadre légal.
Cette assemblée générale marque une étape supplémentaire dans la lutte des agents pour de meilleures conditions de travail et une restructuration efficace de l’entreprise. Les regards se tournent désormais vers les autorités, et en particulier le président de la République, pour une réponse concrète à cette crise.