Les conséquences de l’abattement de salaire sont palpables sur le panier de la ménagère. L’argent de la popote a baissé et les femmes sont toutes d’accord sur l’augmentation des prix des denrées.

La ménagère gronde, car son panier se remplit difficilement. Un tour dans les deux principaux marchés de la capitale pour faire le constat. Ce matin au marché central de N’Djamena, Éveline avoue : « C’est clair, cet abattement nous a durement touchés, c’est tellement énervant que je ne veux pas trop en parler au risque de dire de mauvaises choses ». Elle était alors en train de discuter le prix d’un tas de légumes. Une femme qui achète à côté d’elle renchérit « c’est vrai, déjà que les choses étaient chers au marché, maintenant c’est difficile. »

Au marché Dembé aussi c’est le même constat. Melom qui vient d’acheter du haricot déclare un peu gênée : « maintenant le « massarif » à diminuer, c’est plus le même montant qu’avant », elle rappelle également que les denrées sont chères. Brigitte confirme aussi la cherté des produits alors que son argent de popote aussi a été vu à la baisse. En effet, elle a abandonné le marché de Moursal où elle trouve que les produits sont excessivement chers pour venir au marché de Dembé. « J’habite Moursal, d’habitude je fais mon marché là-bas, mais depuis un temps je viens ici parce qu’à Dembé les denrées sont moins chères. » Déclare-t-elle.