Après le carburant qui se fait rare dans tout le pays affectant l’économie nationale, le gaz butane vient à son tour clouer les ménages tchadiens qui subissent déjà la cherté de vie.
Le manque de carburant, de gaz butane couplé à la cherté de la vie sont autant des fléaux qui affligent la population tchadienne. Et le manque de communication rassurante de la part des autorités est symptomatique d’un problème plus profond pour ne pas dire un manque de considération pour les besoins et les préoccupations des citoyens.
Partout, le gaz butane est introuvable. Dans toute la ville, l’on voit des enfants et des adultes trimbaler les bouteilles vides à la recherche du gaz butane pour la cuisson mais en vain. Haoua Sockna, une ménagère, exaspérée par la recherche a été obligée hier mardi 2 mai, de recharger une bouteille de gaz butane de 6 kilogrammes initialement à 2 000 F CFA à 4 000 FCFA. “Je viens de charger une bouteille de gaz butane à 4 000 FCFA. Seigneur, viens nous en aide”, s’alarme-t-elle sur Facebook.
Le Syndicat national du secteur de gaz au Tchad (SYNASEG) explique cette rareté du gaz butane dans le pays par les pratiques « peu orthodoxes » de l’Autorité de régulation du secteur pétrolier aval du Tchad (ARSAT) dont notamment des “raisons individualistes et égoïstes”. “Depuis l’arrêt de la raffinerie de Djarmaya, l’ARSAT n’applique pas une bonne stratégie pour mitiger la crise des produits pétroliers durant la période de maintenance”, accuse le SYNASEG.
“Les autorités semblent être complètement déconnectées des réalités de la vie quotidienne des ménages tchadiens. Comment peuvent-elles expliquer leur manque de communication sur le manque de gaz butane, qui affecte directement la vie de millions de personnes ? Elles ont l’obligation de tenir les ménages informés de la situation du gaz butane sinon leur manque de communication à ce sujet est tout simplement irresponsable et témoigne d’un mépris flagrant pour le bien-être des gens”, s’emportent les responsables des associations de défense des droits des consommateurs dans plusieurs communiqués.
Malgré plusieurs tentatives pour entrer en contact avec les responsables de l’ARSAT, nos sollicitations sont restées sans suite.