Le fonio fait partie des céréales rares au Tchad vu les contextes de sa production. Pour se mettre à l’évidence de la culture et du prix de vente du fonio, nous avons rencontré un producteur et une vendeuse à Doba, province du Logone oriental.
Beaucoup plus cultivé vers la Tandjilé, le fonio fait partie des produits céréaliers appréciés pour son importance en vitamine et pour ses actions sanitaires dans la vie humaine. Ces dernières années, cet aliment est devenu très rare à trouver au Tchad. Raison, les cultivateurs de cette céréale ne sont pas nombreux à cause de multiples difficultés qu’ils rencontrent lors du semis et de la récolte. De plus, les terrains qui sont propices à la culture du fonio ne se trouvent pas partout dans le pays sauf vers la Tandjilé et les Monts de Lam. Le fonio permet de résoudre le problème de malnutrition chez les enfants tout comme chez les adultes.
Makingabeye Alphet, un des producteurs de fonio, raconte que quand il était à Ndjengrekass, localité située à 5km de Krim-Krim, il cultivait le fonio sur le sol parsemé de graviers. C’est l’endroit le plus utile pour la culture du fonio, renseigne-t-il. La culture se fait au mois de mars ou avril. S’il pleut ou pas, le semi du fonio ne pose aucun problème. Il faut le semer en l’éparpillant comme du sésame.
Selon Alphet, comme les herbes ne poussent pas trop là où il y a de graviers, le sarclage du fonio se fait une ou deux fois seulement. Déjà au quatrième mois, le cultivateur de fonio peut déjà passer à sa récolte qui ressemble exactement à la récolte du sorgho. Pour un hectare de fonio cultivé, l’on peut s’attendre à 4 ou 5 sacs au moment de la récolte si la pluie ne fait pas défaut et ceci, exactement comme les sésames.
Mekila Marthe, vendeuse régulière de fonio, fait savoir qu’elle achète le fonio avec les gens venus de Kelo. “J’achète un coro à 2 000F et le demi-coro à 1 000F. Moi, je revends à 2 500F le coro et 1 250F le demi. Par jour, je peux au moins vendre 10 à 20 coros de fonio, cela me permet de résoudre une grande partie de mes problèmes et celle mon mari et de mes enfants”, s’ouvre-t-elle. Elle explique en outre que beaucoup de ses clients ne connaissent pas cet aliment et ne cessent de lui poser des questions. “C’est quand je leur apporte plus d’éclaircissements appuyée de ceux qui connaissent aussi le fonio, j’amène les clients à vite acheter avec moi.”
Tolobé Mbaïnaïssem Dieudonné, correspondant à Doba