Le commerce des bottes connait un énorme succès pendant cette saison pluvieuse. Les revendeurs réalisent de bonnes recettes.

Sur l’avenue Emmanuel Nadjingar, près du pont à deux voies, les vendeurs jonchent le bord de la dite avenue avec leurs divers articles. Un carrefour réputé pour sa dangerosité, à cause de brigands mais cela n’effraye pas pour autant les vendeurs. Parmi ces nombreux commerces, celui des bottes se démarque et nourrit bien son homme en cette saison pluvieuse.

Maxime fait le commerce des bottes que pendant les vacances. Âgé de 20 ans et élève en classe de terminale, on peut trouver toutes les qualités et les pointures des bottes chez lui. « Au moment des cours j’arrête tout pour me consacrer uniquement aux études », a-t-il indiqué. Les grandes paires de bottes sont vendues à 5 000 F, les moyennes à 3 000F et les plus petites paires à  2 500F. En ce qui concerne les grandes bottes, il les achète au  grand marché de N’Djamena et les petites pointures au marché de Kousseri au Cameroun. « Pour entrer avec les bottes à N’Djamena, ce n’est pas facile. Les douaniers qui sont sur le pont de Nguéli nous donnent du fil à retordre», se plaint-il.

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Joël, appelé également le doyen, fait le commerce des lampes et autres articles dans ce carrefour depuis 10 ans. « J’ai fini à l’école normale en 2010 et je suis arrivé à N’Djamena en 2011. J’ai commencé d’abord par les lampes torches, les dentifrices et autres. Quand arrive la saison des pluies, je me lance également dans le commerce des bottes », fait-il savoir.

Tout comme Maxime, Joël aussi achète ses bottes ici à N’Djamena. « Je prends à 4 000 F en gros et je revends à 5 000F ». Selon Joël, par jour, il liquide 15 à 16 paires de bottes.

« Ce qui ne marche pas ici, c’est le problème des bandits. À 18h déjà on est obligé d’emballer les marchandises donc les clients qui viennent vers 19h ne nous trouvent pas, c’est dommage », a-t-il déploré.