Une conférence débat s’est tenue à l’université HEC-Tchad pour marquer la fin des 16 jours d’activisme dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes. Cette conférence, animée le 10 décembre 2018, est placée sous le thème de la « violence faites aux filles et femmes en milieu éducatif ».

Lancés le 25 novembre, lors de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, les « 16 jours d’activisme » viennent booster la campagne des femmes et des associations de lutte contre les violences faites aux femmes.

C’est ainsi que l’association Voix de la femme à l’instar des autres groupes de femmes dans le monde a organisé durant les 16 jours d’activisme diverses activités, entre autres les conférences débats, des campagnes de sensibilisation, selon la présidente de l’association Voix de la femme, Amina Tidjani Yaya.

La conférence débat tenue le 10 décembre dans les locaux de l’Université HEC-Tchad a été présentée par un panel composé du député Mbairemtar Prosper de la ministre secrétaire générale du gouvernement, Mme Mariam Mahamat Nour, et du ministre en charge de la promotion de la femme, de la petite enfance et de la solidarité, Mme Djalal Ardjoun Kalil.

Dans sa présentation, l’honorable Mbairemtar Prosper a présenté l’arsenal juridique qu’a le Tchad afin de lutte contre la violence dans toutes ses formes faite aux femmes et aux filles. Il montre par la suite le rôle de l’assemblée nationale en matière de contrôle de l’action gouvernementale sur la politique du genre et de la lutte contre le mariage des filles.

Pour la ministre secrétaire générale du gouvernement, les femmes subissent plusieurs formes de violence. L’on peut citer entre autres la violence physique, la violence verbale, la violence psychologique. Il est à signaler aussi qu’au Tchad, 100% des femmes subissent la violence psychologique ajoute le député Prosper.

Pour Mme Mariam Mahamat Nour, l’éducation de base constitue une solution à la violence faite aux femmes. Elle poursuit en appelant tout le monde à la prise de conscience, car pour elle, tant que les mentalités ne changeront guère, la violence continuera à l’encontre des filles et femmes en milieu éducatif. Il convient  d’ajouter pour elle que la violence dans le milieu éducatif est à plusieurs niveaux dont des enseignants aux étudiants, des étudiants aux étudiants et aussi entre enseignants aux enseignants.

Dans le même envol, la ministre en charge de la promotion de la femme, de la petite enfance et de la solidarité, Mme Djalal Ardjoun Kalil relève que l’arsenal juridique peut certes faire ruse mais il faut aussi une sensibilisation des femmes elles-mêmes. Elle a appelé les responsables à nommer les chargés de programme genre dans les établissements afin d’être les relais du ministère. Ces points focaux feront un travers d’enquête pour une élaboration des statistiques mais aussi une sensibilisation.

Au terme de cette conférence, la présidente de l’association Voix de la femme  appelle tout le monde à dire «  non aux violences faites aux femmes et aux filles ».