La ville de Mao, comme chaque année, a célébré ce dimanche la rituelle fête du sultan, une tradition perpétuée depuis des siècles.
Chaque deuxième jour de la fête que ce soit de Ramadan ou de Tabaski, les filles et fils de la province du Kanem se réunissent pour célébrer la fête du sultan par la danse traditionnelle. Cette année, pour ne pas déroger à la règle, les autorités et les habitants de la province du Kanem se sont réunis ce dimanche 10 juillet à Mao devant le sultanat pour apprécier les différentes danses du terroir. Des tam-tams, des youyous, des épées sont les instruments que les danseurs utilisent, sous les acclamations du public.

Venu uniquement pour la circonstance, le ministre du Commerce, fils de la province, Ali Djadda Kampard a pris part à la cérémonie religieuse. « Nous sommes devant le sultanat pour célébrer la fête avec la famille. C’est dans notre tradition de venir célébrer les fêtes de Ramadan et de Tabaski chez nous. C’est dans ce sens que vous avez vu des natifs de la province quitter N’Djamena avec leurs familles pour venir fêter dans la communion, la paix et la tranquillité avec le sultan», explique-t-il.
On appelle “Tatawa” le deuxième jour de la fête
Le représentant du sultan, son frère Malla Alifa Djazerti, souligne que cette fête s’appelle “Tatawa” qui signie le deuxième jour de la fête. Et c’est la tradition qui le veut. Pour perpétuer cette tradition, les natifs de la province ont ce devoir moral de venir assister à la cérémonie annuellement. « Nous sommes contents d’être entourés de nos familles venues de partout, cela est notre tradition », s’exclame-t-il.
« Depuis la création du sultanat, nous fêtons cela. Aujourd’hui, demain et le lendemain, nous allons toujours garder nos traditions. Nos parents ont vécu, nous allons continuer et nos enfants, arrières enfants vont aussi la célébrer », lance Mahamat Doki Warou, conseiller national, fils de la province. La fête de la danse ne s’arrête pas dans la matinée mais continue également dans la soirée.
