La population de Léré fait face à un manque accru d’eau potable. Les robinets sont secs entrainant ainsi la consommation d’eau non potable par la population.

Léré, la ville historique du peuple Moundang compte plus de 30 600 habitants. Avec la forte pression démographique, l’approvisionnement en eau potable reste un parcours de combattant. Si bien que la ville de Léré ait un réseau d’eau existant, la distribution se fait par secteur. Dans certains secteurs, la population est servie régulièrement; dans d’autres l’eau n’a pas coulé des robinets depuis plus d’un an. Pour assouvir leurs besoins, la population des zones où il y a carence d’eau potable se rabattent sur les eaux de puits  à ciel ouvert et quelques rares forages et châteaux privés.

Marthe, une jeune commerçante habitant le quartier Zahvain parcourt plus d’un kilomètre pour s’approvisionner en eau potable. Elle n’est pas la seule car Aziza au quartier Foulbé en fait autant.

« On est obligé d’avoir recours aux vendeurs d’eau qui nous approvisionnent avec leurs bidons. Cela a un coût et la potabilité de cette eau est douteuse. Surtout que les enfants ne font pas attention avant de la consommer », indique Palaye Pierre, enseignant.

Pour le maire de la ville de Léré, Taino Madda Pakouaré Pakeuleuré, la problématique de l’eau potable est une épine dans le pied de sa commune. Mais il espère que dans un futur proche ce problème sera réglé grâce au financement que la mairie a reçue.

«Nous sommes en train de vouloir lancer la mise en œuvre d’un projet de l’Union européenne qui a lancé un appel à soumissionner et nous avons obtenu presque 500 millions dans le cadre de la bonne gouvernance et également dans le cadre de l’assainissement hygiène et eau. Sur ce fonds nous allons faire 28 forages et un mini château pour renforcer les dispositifs présents », annonce le maire de la ville de Léré.

Dangourbé Yves, stagiaire