La vente de carburant à la sauvette s’impose à N’Djamena. Malgré l’interdiction gouvernementale, malgré les risques, cette activité est juteuse.
Zoua zoua, c’est le nom utilisé communément par les vendeurs et consommateurs du carburant vendu à la sauvette dans la ville de N’Djamena. Ce commerce gagne de plus en plus les rues de la capitale malgré l’interdiction du gouvernement et le risque qu’il présente car c’est un liquide inflammable mais aussi les risques d’accident.
Maïlaïsso, une jeune dame est dans cette activité depuis un bon moment. Pour s’approvisionner, la jeune dame dit qu’elle ne se limite pas seulement à N’Djamena mais que l’origine du carburant est nigériane et qu’elle se ravitaille à Kousserie au Cameroun. À la différence du prix à la pompe, elle vend le litre à 700F et 1 litre et demi à 1000F. En vendant, je réalise un bénéfice de 200F par bouteille d’un litre et demi.
Ce prix semble abordable car le litre se vend à 730f dans les stations-service. Il faut souligner aussi que pour certains, ces carburants vendus à la sauvette sont plus accessibles car parfois dans les stations, il faut faire la queue.
Pour Abakar, conducteur de moto taxi, c’est pour des raisons économiques qu’il s’approvisionne avec du carburant vendu à la sauvette. Il dit réaliser une économie de 100 ou 150F et même que ce carburant est un peu lourd par rapport à celui vendu à la station. “Comme c’est un carburant brut alors on admet que ça dure aussi dans le réservoir”, croit-il.
Bien qu’il aide dans certaines situations, beaucoup critiquent sa qualité brute et craignent qu’il est responsable de certaines pannes de leurs engins.
Ndoumanan Ezechiel, stagiaire