À chaque saison des pluies, les propriétaires des stations de lavage des engins motorisés se frottent les mains. Les routes boueuses contraignent les conducteurs de motos et de voitures à les laver régulièrement, ce qui génère une activité accrue pour ces stations. 

Située sur l’axe Taiwan dans le 7ème arrondissement, la station de lavage de Zakaria connaît un véritable boom économique durant cette période. Il ne cache pas sa satisfaction. “Au lendemain de chaque pluie, nous sommes littéralement débordés par les engins. Par jour, nous recevons entre 30 et 35 engins, y compris des motos et des voitures“, confie-t-il. Face à cette affluence, il a dû solliciter l’aide de son petit-frère Ali, qui lui prête main forte durant cette période intense.

En effet, la pluie, souvent perçue comme une contrainte, représente une aubaine pour Zakaria et d’autres propriétaires de stations de lavage. Les conducteurs n’ont d’autre choix que de se rendre régulièrement dans ces lieux pour faire nettoyer la boue et les saletés accumulées sur leurs véhicules. Pour les motos, le tarif est de 500 F, tandis que pour les voitures, il varie entre 1 000 F et 2 000 F, en fonction de la taille et de l’état de saleté du véhicule.

La station de lavage de Zakaria n’est pas une exception dans ce secteur. De nombreuses autres stations de lavage à travers la ville connaissent également une hausse dans leur activité durant la saison des pluies.

Cependant, cette prospérité saisonnière n’est pas sans défis. La gestion de l’eau et des déchets, ainsi que la maintenance des équipements sont des préoccupations constantes pour Zakaria. “Nous devons veiller à ce que nos installations soient toujours en bon état pour pouvoir répondre à la demande sans interruption“, précise-t-il.

Pour Zakaria et Ali, la saison des pluies est synonyme de longues journées de travail, mais aussi de rentrée financière satisfaisante. “C’est fatigant, mais ça vaut le coup“, s’exclame Ali.