Dans la journée du lundi 1er août 2022, une forte pluie s’est abattue sur la ville de N’Djamena, causant des inondations et des dégâts matériels au marché à mil.

Il est 11 heures au marché à mil situé dans le 4ème arrondissement de la ville de N’Djamena. Plusieurs commerçants affectés par les dégâts de la pluie essaient de récupérer d’autres marchandises malgré tout.

Des sacs de mil, sorgho, d’arachide et bien d’autres produits de consommation sont abîmés. Le cas d’Idriss Ali, vendeur des sacs d’arachide, assez symptomatique de la situation. “J’ai stocké plus de 200 sacs d’arachide. Quand il pleuvait, j’ai couvert mes stocks avec des bâches. Je ne sais pas par comment l’eau est entrée et a mouillé tous les sacs d’arachide. Je viens de l’étaler au soleil comme ça. C’est déjà une perte pour moi“, explique Idriss Ali.

“Nous avons encore perdu plusieurs sacs de nos réserves de mil. Pour les sécher, il nous faut deux à trois jours, et en ce début du mois d’août, il va peut-être pleuvoir chaque jour et nous perdons beaucoup”, souligne Souleymane

Pour Mahamat, rien d’étonnant, car chaque année, ils sont confrontés à ces difficultés au marché à mil. “Chaque année, nous faisons face aux dégâts de la pluie. Souvent, nous utilisons les bâches pour sécuriser nos marchandises qui sont juste étalées dehors. Mais pour hier, c’était vraiment inadmissible. Les pertes sont énormes“, dit-il.

Hormis les dégâts matériels, il est très difficile de pénétrer dans ce marché. Les ruelles sont bourrées d’excréments humains et d’autres ordures ménagères qui dégagent une odeur nauséabonde.

“Nous nous posons la question si le maire de la commune du 4e arrondissement vit même. Chaque fois, les agents municipaux viennent collecter les droits de place. Mais pour arranger les ruelles du marché ils ne font rien”, critique Hélène, vendeuse de poisson.