Après avoir abandonné leurs domiciles suite aux inondations causées par la montée des eaux du fleuve Chari et du Logone, les sinistrés dénoncent des cas de vols des portes et fenêtres de leurs habitations.
Plusieurs quartiers situés dans le 9e arrondissement sont sous l’emprise de l’eau. Les maisons sont vides, les écoles et boutiques sont fermées. Les propriétaires ont abandonné leurs domiciles suite à la montée des eaux du fleuve Chari et du Logone.
Il est 14h ce 21 octobre à Ngueli, précisément en face de la station de service Tradex. C’est ici que les sinistrés venus de différents quartiers ont trouvé refuge.
Pasteur Beindé Gabriel, sinistré du quartier Ndou, nous situe sur son rôle. “En tant que pasteur et aumônier de formation, je suis là pour soutenir dans plusieurs domaines en attendant ce que l’État a programmé.”
Selon le pasteur Gabriel, la population a été alertée de l’arrivée de ces eaux. “Ces inondations qui sont arrivées c’est quelque chose qui est prédit depuis mais quand on informe la population les gens pensent que c’est quelque chose qui ne sera pas réelle mais c’est arrivée brusque et le premier jour c’était de la catastrophe“.
Il poursuit que certaines familles ont dû abandonner leurs effets car le prix du transport à pirogue est très élevé. “Certaines personnes sont obligée de laisser leurs effets parceque le transport du pirogue coûte chèr. Un voyage on te dit 10.000f , 15. 000f”.
Sébastien, un piroguier du quartier Ndou, explique le pourquoi de ce prix. “On a surenchéri parce que tout le monde est pressé de faire sortir ses effets. Mais maintenant que c’est calme on a déjà baissé les prix. Même avec 4.000f ou 3.000 f, on transporte les effets”, a-t-il déclaré.
Après avoir abandonné leurs domiciles, les sinistrés dénoncent les cas de vols de leurs portes et fenêtres. “On a des cas de vols. Il y a des gens qui sont obligé de rester dans les eaux pour protéger leurs maisons parceque les voleurs viennent arracher les toits et les portes” , a indiqué Vincent, un sinistré du quartier Ndingangali, avant d’ajouter que même hier les militaires en patrouille ont arrêté quatre “malfrats” qui ont tenté d’arracher les fenêtres dans une maison.
Le malheur des uns fait le bonheur des autres, dit-on. Mais à ce niveau c’est cruel de ne pas avoir pitié de ces sinistrés.