Des jeunes se servent des eaux de pluie dans les bassins de rétention pour se faire de l’argent. Ils y font le lavage des motos, voitures, tapis et autres.

Il est 9h sur l’avenue 10 octobre dans le 7e arrondissement. Entre les deux bassins de rétention à côté de l’ex hôtel Santana, un groupe de jeunes venus de différents quartiers ont créé des stations lavage anarchiques où ils lavent des motos, des voitures, des tapis avec les eaux du bassin. La saison pluvieuse aidant, la clientèle est débordante à cause de la boue.

Le prix standard de lavage est de 250f par moto et 1 500f pour une voiture. “On lave une moto à 250f mais si le client est généreux il nous donne 300f voire 500f“, fait savoir Gildas, un étudiant reconverti en laveur circonstanciel. Il poursuit que quant il pleut beaucoup il y a moins de clients. “Auparavant il pleuvait beaucoup donc quand on vient on trouve les 1 000f, 1 500f. Maintenant ça fait quelques jours qu’il n’a pas plu et ça nous avantage. Hier je suis rentré avec une somme de 3 000f “, affirme l’étudiant.

Depuis quatre ans, les eaux de ces deux bassins de retention sont devenus un centre d’affaires pour ces jeunes. Chaque année, l’eau déborde et englouti le goudron de l’avenue du 10 octobre rendant la traversée difficile. Profitant de cette situation, ils improvisent des stations de lavage se faisant des sous sur des détenteurs des engins habitant les quartiers Boutalbagar, Kamnda, Amtoukoui, Habbena, etc.