Le crachat en pleine circulation est fréquemment constaté dans les rues de N’Djamena. Incivisme, irresponsabilité, des habitants de la cité capitale s’expriment.
Circuler dans les rues de N’Djamena demande beaucoup d’attention. Que l’on soit en engin ou à pied, on peut facilement recevoir en plein visage le crachat d’une personne. Beaucoup estiment que cet acte dégoutant est dû à l’incivisme de la population. « Vous êtes en pleine circulation et vous recevez du crachat au visage, ça peut vous mettre mal à l’aise ou même perturber votre conduite et causer un accident. Franchement ce n’est pas un acte citoyen », a exprimé Malick Abdoulaye Malick.
De son coté, Israël évoque l’irresponsabilité de certains passagers. « C’est une mauvaise habitude cette façon de faire. C’est simplement irresponsable. Que tu sois sur la moto, en voiture, peu importe, il faut voir dans quelle condition tu peux cracher quand tu es en pleine circulation. On ne sait pas si tu es malade ou en bonne santé mais tu craches n’importe comment. Franchement c’est énervant cet acte incivique ».
Même son de cloche de la part de Séverine Mingamadji. Selon elle, les personnes qui crachent en pleine circulation ne se soucient même pas des autres. « Souvent il y a des gens qui ne se tournent même pas pour voir s’il y a quelqu’un à coté ou derrière avant de cracher, ils le font comme bon leur semble. Mais ce n’est pas faisable, la route n’est pas ta propriété ; il y a certaines normes qu’il faut respecter quand on est en société », fulmine-t-elle.
Cette attitude ne se vit pas seulement dans les rues de la capitale. Dans les hôpitaux ou certains bureaux, l’on constate ce comportement. Pourtant, le crachat peut parfois contenir des bactéries. Ce qui peut être dangereux pour la santé.
Selon Dr Madjimbaye Todjimngar Sévérin, c’est un problème récurrent dans nos milieux de vie et aux graves conséquences sur le plan sanitaire. « Dès lors qu’il y a le crachat d’une personne infectée par n’importe quelle maladie en contact avec une peau, par les pores de l’organisme, ça peut pénétrer dans le corps et poser la même pathologie que celui qui a craché. En principe, on ne peut pas cracher n’importe où, même pas dans son bureau. On ne peut pas cracher parce qu’une autre personne peut venir balayer et cela va soulever de la poussière qui est généralement bourrée des micros organismes qui sont pathogènes, alors on peut chopper facilement des maladies. Généralement, ce sont des maladies respiratoires à l’exemple des bronchites, des bronchopneumopathies, ça peut être une tuberculose », a évoqué le médecin.
Même si cracher est un besoin biologique qui parfois ne peut se faire attendre, l’on devrait plus souvent se préoccuper des autres, car c’est une question de bon sens.