INTERNATIONAL- Six journalistes de la radio communautaire de Bumba accusés de dénonciation calomnieuse et imputation dommageable sont condamnés à trois ans de prison. Tshivis tshivuadi, secrétaire général de l’ONG “Journalistes en danger” crie au scandale.

Selon la Radio France internationale (RFI), il y avait déjà eu plusieurs situations similaires. Trois radios avaient déjà été fermées. Elles ont été accusées d’outrage à l’autorité provinciale, et un confrère a été mis aux arrêts. Les six journalistes récemment arrêtés dont deux femmes travaillaient tous à la radio communautaire de Bumba. ” Ces six journalistes ont été condamnés à trois ans parce qu’ils ont dénoncé le responsable des médias, non seulement pour mauvaise gestion mais aussi pour des cas de harcèlement sexuel contre des journalistes femmes qui travaillent dans ce média. Pour cela, ils ont été condamnés pour dénonciation calomnieuse et imputation dommageable. Mais ce qui est scandaleux dans tout cela, c’est qu’il s’agit d’une condamnation par défaut parce que les journalistes n’ont pas eu le temps de se défendre. Il n’y avait même pas un avocat pour les défendre. Il s’agit là d’un cas typique de déni de justice qui indique bien que ce tribunal n’a pas agi de manière indépendante”, dénonce Tshivis Tshivuadi, le patron de l’ONG “Journalistes en danger”, au micro de la RFI.

L’ONG “Journalistes en danger” a envoyé un avocat sur place pour faire appel au nom des six journalistes. Elle prévoit en outre des actions contre le responsable de la radio communautaire de Bumba accusé de harcèlement.