A Gadodigué, une localité de la province du Sila, une famille pas convaincue de la mort de leur père a obtenu l’autorisation de déterrer le corps. Malheureusement, elle l’a retrouvé vraiment mort.

C’est un fait rarissime qu’ont vécu les villageois de Gadodigué dans le Sila. Le corps sans vie d’Abdoulaye, supposé mort pendant qu’il est coincé dans un puits, a été déterré du lieu avec l’espoir de le retrouver vivant.

Tout remonte au 5 mars 2022. Abdoulaye, père de famille, décide de creuser un puits dans sa concession pour faire de la culture maraîchère. A six mètres de profondeur, le puits s’effondre sur lui. Il y reste coincé pendant deux jours (le 6 et le 7 mars) sans que personne ne puisse le voir. Des secours ont essayé de le tirer sous le poids de la terre. Mais le puits ne fait que s’effondrer à chaque effort. Vu le risque que courent les secours, le préfet du département de Koukou Angarana, Abdoulaye Ibrahim Zourgan, présent sur le lieu, a proposé à la famille de l’accidenté de refermer le puits sur lui avec la supposition qu’il serait déjà mort. Ce qu’a accepté sa famille. Le puits a été transformé le 7 mars en dernière demeure d’Abdoulaye Hissein, supposé mort.

Mais depuis lors, sa famille n’est pas convaincue de l’hypothèse qu’Abdoulaye serait mort. Elle croit que leur père serait toujours vivant dans le puits. Devant leur insistance, le Sultan de Dar Sila, Moustapha Seid, a ordonné que le puits qui fait office de tombe soit recreusé. Le 9 mars, soit le troisième jour, une délégation dépêchée de Goz Beida est venue prêter main forte à la famille du supposé défunt. Le déterrement a commencé vers 10 heures du matin. C’est au petit matin du 10 mars, à 2heure que le corps sans vie d’Abdoulaye Hissein a été extrait. Convaincu qu’il est bien mort, sa famille l’enterré dans une autre tombe en dehors de la concession. Le creux fait autour du puits pour extraire le corps a été refermé par les villageois.