Lors de la conférence de presse conjointe animée ce jour, le ministre de la Sécurité publique, en présence de ses collègues de la Réconciliation et de la Communication, a déclaré qu’il a voulu suspendre les marches pendant le dialogue. Chose que sa hiérarchie a rejetée. D’un autre côté, Idriss Dokony Adiker appelle les populations à privilégier le dialogue dans le règlement des conflits.

‘’Je ne vous le cache pas. J’étais celui qui a proposé que pendant cette période qu’il n’y ait pas de marche. Que je prenne un arrêté pour suspendre les marches et mieux sécuriser la population. Je n’ai pas été écouté. J’ai été instruit de laisser les marches mais qu’il est de ma responsabilité de prendre des dispositions pour les sécuriser’’, explique le ministre de la Sécurité publique, Idriss Dokony Adiker.

Le patron de la sécurité ne comprend pas qu’il y ait des contestations à quelques jours du début d’un dialogue.’’Du moment où il y a un dialogue qui se dit inclusif, il faut aller dire ce qu’on veut’’.

Concernant les conflits entre agriculteurs et éleveurs qui se soldent par mort d’hommes, Idriss Dokony se défend. “La responsabilité nous incombe tous. Si à cause d’une houe, les gens s’entretuent, en quoi le gouvernement serait responsable ? Si un bœuf dévaste un champ, au lieu de vous comprendre pour réparer les dégâts, vous vous entretuez. Est-ce la responsabilité de l’Etat ? La plupart des problèmes qui surviennent dans les villages sont attisés par des gens qui vivent ici. Les réseaux sociaux sont utilisés pour attiser la haine’’, accuse-t-il.