Les opposants exclus de la liste des candidats à la présidentielle de février prochain par le Conseil constitutionnel ne comptent pas lâcher.
Plusieurs conférences de presse simultanées organisées le lundi 22 janvier dans l’après-midi, le camp de Karim Wade et d’Ousmane Sonko ont répété leur indignation face à ce rejet qu’ils trouvent injuste.
L’opposant farouche de Macky Sall Ousmane Sonko a été définitivement écarté de la course à la présidentielle par la Cour constitutionnelle du Sénégal, tout comme le fils de l’ancien président, Karim Wade.
Lors d’une conférence de presse animée au siège du parti démocratique sénégalais, le PDS, le camp de Karim Wade n’est pas passé par le dos de la cuillère pour demander la réintégration de son candidat sur la liste. Il menace d’engager des recours devant la Cour de justice de la Cédéao.
Pour Maguette Sy, mandataire de Karim Wade, leur candidat a été écarté injustement de la course à la présidence puisqu’il avait bien renoncé à sa nationalité française. « Depuis 10 ans, Karim Wade fait face à des complots politico-judiciaires constants, emprisonné injustement et exilé de force. Cette nouvelle décision du Conseil constitutionnel constitue une violation supplémentaire de ses droits en tant que citoyen sénégalais. C’est la seconde fois que Karim Wade est arbitrairement empêché de participer à une élection présidentielle », rapporte-t-il.
Même son de cloche dans les rangs des Leaders alliés du candidat Ousmane Sonko, le Lacos. Birame Souley Diop, vice-président du parti dissous le Pastef, dénonce le rejet de la candidature de l’opposant, qui était l’un des favoris du prochain scrutin présidentiel. « Nous demandons une union sacrée de toute l’opposition, de tous ceux qui ont été exclus, la désignation d’un organe indépendant pour organiser les élections, mais le plus important, nous devons voter, Bassirou Diomaye Faye en étant candidat, c’est Ousmane Sonko qui est candidat ».
Il faut noter que les leaders Cheikh Tidiane Dieye et Habib Sy qui font partie du Lacos sont toujours inscrits sur la liste des candidats à l’élection présidentielle malgré l’appel à la solidarité lancé par leur bloc.
Eric Ngarlem Toldé