PORTRAIT – Dans le cadre de la Semaine nationale de la femme tchadienne (Senafet), la Rédaction vous dresse le portrait de Djantam Angèle, technicienne à l’Office national des média et de l’audiovisuel (Onama) de Sarh.

Environ 1,65m pour 62 kilos, teint noir, Djantam Angèle a l’allure forte. Née en 1974 à Mayo par Maro dans le département de la Grande Sido, Angèle est la benjamine d’une famille polygame de 25 enfants.

C’est à 11 ans que la fille Ngam fait son entrée à l’école primaire de Sarh. En 1995, Djantam Angèle échoue au Brévet d’étude du premier cycle (BEPC). Mais son échec l’a pas freinée. Combative et courageuse, elle compose la même année le concours d’entrée au lycée technique industriel de Sarh où elle est reçue. De ce lycée, elle sort nantie d’un Certificat d’aptitude professionnelle (CAP) en électricité  en 1998. C’est en 2009 qu’elle obtient son Brevet d’Etude du Premier Cycle Tchadien (BEPC/T) en tant que candidate libre.

Parcours professionnel

La dame de fer ou encore maman Angèle comme l’ont surnommée ses collègues de travail de l’ONAMA a effectué plusieurs stages dans différentes sociétés privées et publiques de la ville de Sarh avant de décrocher un contrat à Komé sur le site pétrolier en qualité d’électricienne avec Tchad Cameroon Construction (TCC) en 2002.  A la fin de son contrat, elle est revenue à Sarh où elle a sollicité un stage pratique à la Radio/Sarh. A la suite, elle a enchaîné avec un stage de perfectionnement de deux ans (2009-2011). A l’issue de ce stage, la direction de l’ONRTV, actuel ONAMA, lui fait signer un contrat. Depuis 2011, elle officie comme technicienne d’antenne à la radio Sarh.

De ce poste, Angèle dit tirer assez d’avantages. « Je suis très connue du public sarhois, j’ai  obtenu deux fois le prix d’excellence de l’ONRTV » dit-elle, soulagée. Parlant des difficultés, maman Angèle indique qu’elle n’a pas assez de temps pour elle-même. « J’arrive à la radio le matin très tôt à 5heures pour rentrer que le soir autour de 21heures. En plus, je n’ai pas de moyen de déplacement. Les appareils avec lesquels je travaille ne répondent pas tellement aux nouvelles technologies de l’information et de la communication », énumère-t-elle.

Djantam Angèle déteste le mensonge et l’hypocrisie, elle aime la vérité et le travail bien fait. Comme loisir, elle aime la marche et écouter la radio. « Si j’ai un message à l’endroit de mes sœurs en cette Semaine nationale de la femme tchadienne, c’est de leur dire de ne pas se sous-estimer, d’avoir l’amour du travail bien fait car seul le travail paye. C’est à ce titre qu’elles peuvent soigner leur image de femme devant les hommes qui veulent toujours les reléguer au second rang », conseille Djantam Angèle.