Portrait – Dans le cadre de la Semaine nationale de la Femme tchadienne (Senafet), la rédaction vous dresse le portrait de Moudji Chantal, technicienne au service de maintenance biomédicale du Centre Hospitalier Universitaire de Référence nationale de N’Djamena.
1,60m pour 90kilos, teint noir peu clair, Moudji Chantal est une femme exceptionnelle. Née le 08fevrier 1983 à Sarh précisément au quartier Banda, Moudji Chantal est la 5e fille d’une famille monogame de 09enfants dont 6 filles et 3 garçons.
C’est à 12ans que Moudji Chantal obtient son certificat d’études primaire élémentaire tchadien (CEPE/T) en 1992 à l’école Chagoua FDAR de N’Djamena. Après l’obtention de son CEPE/T, Moudji Chantal fait son entrée au lycée féminin d’Amribeguebé d’où elle sort avec un brevet d’études de premier cycle (BEPC/T). En 2007, elle obtient son baccalauréat de l’enseignement du second degré série (D) au lycée Alpha3 de N’Djamena.
Dans son parcours professionnel, l’on notera que la dame de fer, comme l’ont surnommé ses collègues et amis, a effectué plusieurs stages dans différentes sociétés privées et publiques. En 2009 à la société Philips/Hydra(Algérie), service maintenance et installation des appareils médicaux et études des appareils radio mobile sur le thème : PRACTIX CONVENIO. En 2011, après son retour d’Algérie, elle obtient un stage de perfectionnement au CHURN en maintenance préventive et curative des appareils, installation, dépannage (radiologie, laboratoire, échographie, et microscopie).
Avant de décrocher son premier contrat au CHURN, maman Moudji Chantal a fait un stage au Centre Français de N’Djamena en Gestion des inscriptions et gestion des abonnés sur la base des données. Moudji Chantal obtient un contrat de 2ans au CHURN en qualité de technicienne. A la fin de ce contrat, l’administration du CHURN lui fait signer un contrat à durée indéterminée. Depuis 2011, elle officie comme l’unique femme technicienne en maintenance biomédical au Centre Hospitalier Universitaire de Référence nationale de N’Djamena.
De ce poste, maman Chantal affirme avoir tiré assez d’avantages. « Je suis vraiment apprécié par les gens, surtout que beaucoup pensent qu’ici c’est seulement les hommes, mais quand ils arrivent et qu’ils me rencontrent, ils sont étonnés », raconte-t-il. Parlant des difficultés, Moudji Chantal indique qu’elle est partagée entre sa famille et le travail.
Moudji Chantal est une femme travailleuse, mais aussi une femme attentionnée qui a le regard sur sa famille. « Des fois après le boulot, je tricote les rideaux et les draps en pagne sur commande et je m’occupe de mon mari comme une bonne épouse et aussi mes enfants qui d’ailleurs sont tout le temps à mes côtés quand je fais la réparation des appareils des gens étant à la maison »
Moudji Chantal encourage ainsi les femmes tchadiennes à apprendre les métiers techniques. Pour elle, il n’y a aucun métier destiné uniquement aux hommes. « Les femmes peuvent également apprendre les métiers techniques », dit-elle.
Aimée Dolinassou