Comme tous les ministères, les femmes du ministère des Finances et du Budget ont fêté avec faste la journée internationale de la femme. Cette cérémonie qui s’est déroulée au sein dudit ministère a été l’occasion pour elles, de revendiquer plus de valorisation pour la gent féminine dans leur institution.
Après le défilé de la place de la nation, Les femmes du ministère des finances et du budget pour célébrer et partager un bon moment ensemble durant cette journée qui leur a été consacrée.
La présidente des festivités, Toudjoum Melyoel Yonoudjim, a, dans ses propos, regretté que les promesses ont toujours été faites mais que les recommandations des femmes lors des festivités précédentes n’ont jamais été prises en compte pour améliorer les conditions de la femme. « Ensemble nous disons haut et fort que jamais le ministère des Finances et du Budget a pris en compte nos recommandations et nos résolutions. Elles sont restées muettes…le Tchad tambour battant ne cesse de ratifier des conventions dont les adoptions tardent à voir le jour» se désole-t-elle. Selon elle, les femmes du ministère n’arrivent pas à se trouver parmi les partenaires masculins sur la même longueur d’onde et que les efforts fournis sont négligeables. Cette journée de revendication ne doit pas aboutir seulement aux « nominations spontanées» après la Senafet mais le plus important doit être le respect de leurs droits.
Pour donner donc à la femme la place qu’il lui faut, les femmes ont fait des recommandations suivantes :
- Au gouvernement
– d’examiner et de soumettre dans un bref délai le code des personnes et de la famille à la lecture du conseil national de la transition;
– de multiplier les centres d’écoute avec un renforcement des capacités optimales et nécessaires pour une sensibilisation de la population et de la prise en charge des violences basées sur le genre;
– de respecter les résolutions 1325 et 1820 des Nations unies ;
– de rendre effective la feuille de route sur la santé de la reproduction.
- Au ministère des Finances et du Budget
– de matérialiser la parité au poste de décision;
– de punir toutes formes de violences basées sur le genre;
-de soutenir et de créer le fonctionnement du cadre approprié pour la promotion de la femme.
- Aux femmes
-de lutter contre les stéréotypes, cause fondamentale de la marginalisation de la femme dans notre ministère;
-de dénoncer toutes les violences basées sur le genre.
Représentant le ministre à cette cérémonie, le secrétaire général du ministère des finances et du budget, Bidjere Bindjaki, rassure les femmes que des efforts ont été déjà faits et que cela va continuer pour remettre la femme dans tous ses droits.