Dans le cadre de la 33ème édition de la Senafet et la JIF 2023, placée sous le thème “les femmes dans un monde de travail en évolution : pour un monde 50 – 50 en 2030“, le comité d’organisation des activités du personnel féminin du Conseil national de transition, a organisé une conférence-débat ce jeudi.
La huitième vice-présidente du Conseil national de transition (CNT), Poloumbodje Clémentine, a ouvert la cérémonie de célébration de la semaine nationale de la femme tchadienne (Senafet) et la Journée internationale de la Femme (JIF), en faveur des conseillères nationales et du personnel féminin du CNT. Au-delà du thème national “participation paritaire : impact et efficacité pour le développement du Tchad“, les sous-thèmes tels que “agenda femme, paix et sécurité“, “inclusion sociale et développement“, ont fait l’objet d’une conférence-débat.
L’agenda femme, paix et sécurité de l’ONU a été créé pour protéger les femmes dans les situations de conflits armés et assurer leur participation aux processus de paix et de reconstruction post-conflit. En cette semaine dédiée à la femme tchadienne, l’importance de cet agenda pour les femmes tchadiennes est très grande, selon la conférencière, Mme Amalkher Djibrine Souleymane. Car, soutient-il, le Tchad est un pays qui a connu des conflits armés, des violences sexuelles et des violations des droits des femmes.
“L’agenda femme, paix et sécurité de l’ONU offre une opportunité aux femmes tchadiennes de faire entendre leur voix et de participer à la construction d’une paix durable. Il reconnaît le rôle crucial que les femmes peuvent jouer dans la prévention des conflits, la médiation et la reconstruction post-conflit. En permettant aux femmes de participer pleinement aux processus de paix et de sécurité, cet agenda peut contribuer à réduire les violences contre les femmes et à promouvoir l’égalité des sexes“, indique Mme Amalkher Djibrine Souleymane.
Et enfin, selon la conférencière, la mise en œuvre de l’agenda femme, paix et sécurité de l’ONU en faveur des femmes tchadiennes peut contribuer à améliorer leur vie et à promouvoir leur participation active dans la société. “Cela peut également aider à prévenir de futurs conflits et à renforcer la stabilité dans le pays“, remarque-t-elle la conférencière.
Quant à la question d’inclusion, Mme Zina Brahim Mahamat, conférencière elle-aussi, estime que c’est un élément essentiel pour le développement économique et social du Tchad. Mais pour cela, elle souhaite que les femmes aient accès à une éducation de qualité, ce qui leur permettra d’acquérir les compétences nécessaires pour participer à l’économie formelle et informelle. “Sensibiliser la population à l’importance de l’égalité des sexes car les attitudes culturelles peuvent parfois limiter la participation de la femme au développement économique et social“, estime Mme Zina Brahim Mahamat.
Aussi, elle a évoqué la question d’accès équitable aux ressources, notamment aux terres, aux technologies et aux financements pour leur permettre de développer leurs entreprises et leurs activités économiques mais cela grâce aux renforcements des capacités à travers des formations et des programmes de développement des compétences. “Ce qui pourrait aider les femmes à être représentées dans le processus de décision à tous les niveaux afin qu’elles puissent contribuer aux politiques et aux programmes qui affectent leur vie“, défend la conférencière Mme Zina Brahim Mahamat.