Ce 16 février 2025, l’Union des journalistes tchadiens (UJT) et le ministère des Communications, de l’Économie numérique et de la Digitalisation de l’Administration, en collaboration avec l’UNESCO, célèbrent la semaine mondiale de l’éducation aux médias et à l’information (SEMI) à travers une conférence-débat. Cet événement s’est tenu au sein de l’université HEC-Tchad de N’Djamena et a rassemblé des étudiants désireux d’approfondir leurs connaissances sur les enjeux contemporains liés à l’information.
Sous le thème « Les nouvelles frontières numériques de l’information : l’éducation aux médias et à l’information pour l’intérêt public », cette rencontre a offert une plateforme d’échange entre professionnels des médias et jeunes apprenants. Les panélistes, notamment Dr Mahamat Alamine Alkhatib et Laldjim Narcisse, ont abordé des sujets tels que la désinformation, la protection des données personnelles, ainsi que le rôle essentiel des médias dans la promotion de la démocratie et du dialogue social. L’événement a également mis en lumière l’importance d’une éducation médiatique solide pour préparer les générations futures à naviguer efficacement dans le paysage complexe de l’information.
C’est le lieu pour le président de l’UJT, Abbass Mahamoud Tahir, dans son intervention, de rappeler qu’en ce qui concerne l’éducation immédiate à l’information, “nous vivons une époque où l’accès à l’information est une opportunité, mais aussi un défi”. Selon lui, le développement des nouvelles technologies de l’information et de la communication a bouleversé les habitudes de consommation de l’information. “L’accès rapide à l’information est essentiel, mais ces outils nous exposent également à la prolifération des fake news et des discours haineux“, comme Khatib l’a souligné dans son intervention. L’information circule en continu, et les frontières entre ce qui est vrai et ce qui est faux deviennent floues, d’où l’importance d’une éducation immédiate à l’information, dit-il. Il poursuit en disant que cette éducation ne s’adresse pas seulement aux journalistes, mais aussi à toute personne capable d’appeler, produire, diffuser ou analyser l’information.
Selon le président de l’UJT, en tant que jeunes étudiants, ils ont un rôle important à jouer dans la production et le partage d’une information équilibrée, vérifiée et vérifiable. “C’est pourquoi l’objectif de cette semaine est d’éclaircir les contradictions qui existent entre les systèmes éducatifs et ce que nous produisons en tant que communicateurs, usagers et utilisateurs de ces outils, notamment les réseaux sociaux”, se justifie-t-il. Cet événement, débuté il y a quelques années par l’UJT, a permis d’échanger avec les étudiants de l’université Emi-Koussi, de l’université Roi-Faycal et de l’université Adam Barkha d’Abéché. Le président de l’UJT a souligné que, après l’université HEC-Tchad de N’Djamena, des échanges se poursuivront à l’université Adam Barkha d’Abéché, visant les jeunes de la ville d’Abéché de manière générale dans les jours à venir.
Il faut rappeler que, célébrée chaque année depuis 2011, la Semaine mondiale de l’Éducation aux Médias et à l’Information est une initiative permettant aux parties-prenantes du monde entier de partager des idées et explorer des solutions innovantes permettant de promouvoir l’éducation aux médias et à l’information.