La sempiternelle question de sécurité des acteurs judiciaire refait surface avec le lynchage, il y a deux jours, de Seïd Djibril, huissier de justice en mission à 30 Km d’Oum Hadjer.

Après les agressions des magistrats et des avocats, les huissiers de justice eux aussi, ne sont pas épargnés par les lynchages qui deviennent de plus en plus récurrents ces derniers temps sur les acteurs judiciaires.

En effet, Seïd Djibril, huissier de justice du ressort du tribunal de Mongo, en mission dans un village situé à 30 Km de la ville d’Oum Hadjer, dans le cadre d’exécution d’une décision de justice, a été pris à partie par une foule à son arrivée. La foule qui l’attendait à l’entrée du village, l’a cueilli dès son arrivée et l’a passé à tabac. La vidéo du lynchage, devenue virale sur les réseaux, montre l’huissier avec du sang sur le corps.

Selon le président de la Chambre nationale des huissiers du Tchad (CNHT), Me Eldjimbaye Mbaïhoudou Elysée, il ne revient pas à un citoyen de se faire justice même si ce dernier estime que la décision est mal prise à son encontre. Et pour cela, dit-il, la victime du jugement doit toujours faire recours à la justice pour obtenir réparation. « Nous condamnons ce qui s’est passé sur notre confrère et la chambre nationale des huissiers du Tchad se constituera partie civile pour porter plaine », condamne Me Eldjimbaye Elysée. A Mongo, le procureur général rassure que cet acte ne restera pas impuni.