La gendarmerie nationale a présenté mardi à la presse le co-auteur présumé de l’assassinat de Colonel Dinar et 13 autres malfrats. Mais qui sont-ils vraiment ?

Assassinats, vols, agressions, falsification des documents administratifs… Quatorze auteurs présumés de ces forfaits ont été appréhendés à la suite des enquêtes et patrouilles des forces de sécurité. Ils ont été présentés à la presse, ce mardi 17 mars, à la gendarmerie nationale de N’Djamena.

La plupart de ces présumés malfrats opéraient dans N’Djamena et d’autres villes du Tchad. Ils détenaient des armes à feu légères, des haschichs, des stupéfiants et des métaux précieux.

Des soupçons qui pèsent contre eux

Parmi eux, un individu présenté comme le troisième co-auteur de l’assassinat de l’humoriste Colonel Dinar, tué dans la ville camerounaise voisine de Kousseri. Il s’agit d’un jeune âgé d’une vingtaine d’années, répondant au nom d’Issakha Adam et résidant dans le quartier Boutalbagar.

On y trouve également un groupe de six personnes de Bongor, soupçonnés de mener leurs activités dans plusieurs zones, notamment Lai, Ba Illa et Bousso. Ils seraient également détenteurs des armes à feu et des munitions qu’ils utiliseraient pour braquer des voyageurs dans ces localités.

Un autre groupe opérerait dans la zone de Dourbali. Ses membres ont été arrêtés par la police avec l’aide de la population, en proie à l’insécurité. Pendant leurs arrestations, le chef de village a été blessé par ces brigands, selon la gendarmerie nationale.

145 motos volés, faux et usage de faux, viol

Dans le lot des délinquants présumés présentés, il y avait également trois individus accusés d’être voleurs des engins à deux roues. Ils auraient ainsi volé 145 motos qu’ils seraient en train de revendre à N’Djamena et à Kousseri. La plupart de ces engins ont été saisis.

Un jeune a aussi été arrêté pour faux et usage de faux. C’est un informaticien soupçonné d’établir des cartes d’identité nationale, des diplômes professionnels, des ordres de mission, des documents de plusieurs institutions. Il posséderait une version numérique des signatures et cachets de chaque autorité administrative et militaire.

La gendarmerie a présenté enfin deux autres jeunes présumés violeurs d’une fillette au quartier Goudjé. Leur complice serait encore en cavale. Tous les trois auraient filmé leur forfait et sont soupçonnés d’avoir voulu publier ces images sur les réseaux sociaux.