Le président du Conseil militaire de transition a présidé ce lundi la réunion mensuelle de sécurité.

Pour le chef de l’Etat, le CMT a fourni des efforts pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens mais aussi promouvoir les droits fondamentaux et les libertés publique, dont la levée des restrictions sur les marches et manifestations. Mais, déplore Mahamat Idriss Déby Itno, “En dépit des efforts déployés, les fruits n’ont pas tenu la promesse de fleurs comme en témoigne, malheureusement, l’actualité éloquente de ces derniers jours, sur la manipulation de la fibre ethnique, l’encouragement du repli identitaire, l’accroissement de la haine communautaire et la récurrence des conflits intercommunautaires qui s’éteignent ici pour s’allumer là-bas”. 

“Il est temps que cela cesse”, tonne le chef de l’Etat. Pour lui, ceux qui font de la division, de la haine, de la violence, du mensonge et du tribalisme un “fonds de commerce politique doivent cesser”. Car, fait-il noter, “cette pratique égoïste constitue un frein majeur à la construction d’un Tchad uni, réconcilié, fort et havre de paix”. 

Le général Mahamat Idriss Déby Itno insiste que l’amalgame entre marcher pacifiquement pour exprimer une opinion dans le respect des règles et marcher pour causer des troubles à l’ordre public et procéder à des actes de vandalisme doit être levé.

“Que cela soit dit, clairement, nul n’a le droit de saccager le moindre bien appartenant à un paisible citoyen, sous quelconque prétexte que ce soit ! Nul n’a également le droit de porter préjudice aux avoirs des étrangers qui vivent légalement au Tchad, ni à ceux des pays amis et frères qui ont fait le choix d’investir dans notre pays”, martèle le PCMT.    

Il a aussi souligné que le gouvernement est instruit à l’effet de d’appliquer la loi dans “toute sa rigueur”.

En rappel, à l’occasion d’une marche organisée samedi contre la politique française au Tchad par le mouvement Wakit Tamma, les manifestants ont notamment saccagé et pillé plusieurs stations Total.