L’étude sur les mécanismes de financement durable du Système d’information sur la sécurité alimentaire et d’alerte précoce (SISAAP)  a été validée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO et le gouvernement du Tchad. C’était à l’occasion d’un atelier organisé par les deux partenaires le 29 novembre 2017.

L’objectif de cet atelier organisé conjointement par le ministère de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles (MPIEA) et la FAO est de créer les conditions de réflexion et d’échanges pour permettre l’identification et la mise en place d’un système de financement durable du SISAAP.

Durant les quatre années de mise en œuvre du projet d’appui au SISAAP, les capacités des services pourvoyeurs d’information en matière de collecte, d’analyse, traitements des données, d’analyse de la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle et d’élaboration de plan de réponses en soutien aux populations vulnérables ont été renforcées de manière notoire.

Selon le Secrétaire général du MPIEA, Tidjani Koiboro, « la pérennisation du SISAAP est étroitement liée à la question de la mobilisation des ressources nécessaires pour garantir le fonctionnement normal des organes du comité d’action pour la sécurité alimentaire et la gestion des crises (CASAGC), afin que les activités de collecte des données fiables et la production régulière de l’information pour l’aide à la prise de décision soient assurées de manière continue». Pour Tidjani Koiboro, les actions du SISAAP s’inscrivent dans la droite ligne de la politique de développement agricole et du renforcement de la sécurité alimentaire et nutritionnelle de tous les Tchadiens en lien avec la vision 2030 « le Tchad que nous voulons » qui est matérialisée par le plan national de développement (PND) 2017-2021.

Le Représentant de la FAO, Mohamadou Mansour N’Diaye pour sa part a encouragé les participants à examiner avec rigueur les propositions pour un mécanisme de financement durable du SISAAP. Car, pour lui, il est essentiel que le Tchad puisse disposer en permanence d’un système d’alerte précoce sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Les informations sur la situation alimentaire, nutritionnelle et pastorale du pays sont diffusées régulièrement à travers les organes du CASAGC, bulletins mensuels et des fiches de communication à l’instar des autres pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest.

C’est dans le souci de maintenir ces acquis et de donner un nouveau visage à la structure de financement du SISAAP que les autorités tchadiennes ont réalisé cette étude, avec le soutien technique de la FAO et le concours financier de la Délégation de l’Union Européenne.  Cette étude devrait permettre de diversifier les sources de financement du SISAAP, dans le but de maintenir et rehausser la dynamique des activités en matière d’alerte précoce et de diffusion des informations fiables liées à la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Tchad.