Société : Si les premières estimations concernant la production de blé en 2021 sont optimistes, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), estime que 45 pays auront toutefois besoin d’une aide alimentaire extérieure
D’après le rapport de cette organisation onusienne basée à Rome, le continent africain reste le plus menacé, avec plus des deux tiers de la liste de 45 pays concernés, à savoir le Burkina Faso, le Burundi, le Cap Vert, le Cameroun, la République du Congo, le Djibouti, l’Érythrée, l’Eswatini, l’Éthiopie, la Guinée, le Kenya, le Lesotho, le Libéria, la Libye, le Madagascar, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, la Namibie, le Niger, le Nigéria, l’Ouganda, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, la Tanzanie, le Sénégal, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, la Zambie, le Zimbabwe et bien évidemment le Tchad.
Dans les Amériques, seuls Haïti et le Venezuela auraient besoin de cette aide extérieure. En Asie et au Moyen-Orient, l’Afghanistan, le Bangladesh, l’Iraq, le Liban, le Myanmar, le Pakistan, la Syrie, la République populaire démocratique de Corée et le Yémen sont concernés.
Selon la FAO, les conditions de sécheresse en Afghanistan et dans le sud de Madagascar suscitent de nouvelles inquiétudes.
En Afrique, sur la trentaine de pays concernés, le rapport s’est penché sur la situation en Éthiopie où environ 13 millions de personnes seront en situation de grave insécurité alimentaire au cours du premier semestre de cette année. Les principaux facteurs sont : les pertes localisées de récoltes et de pâturages dues aux infestations de criquets, les prix élevés des denrées alimentaires ainsi que l’impact négatif de la pandémie de Covid-19 sur les revenus et les prix des denrées alimentaires », souligne l’organisation onusienne.
En Afrique de l’Ouest, bien que la situation sécuritaire se soit améliorée dans certaines parties des régions du Liptako Gourma et du Lac Tchad depuis la fin de 2020, les effets des conflits devraient continuer à miner les capacités de production des agriculteurs et, par conséquent, réduire la production en 2021 dans ces régions.
Les besoins totaux d’importation de céréales de 51 pays à faible revenu et à déficit vivrier devraient atteindre 74 millions de tonnes pour l’année de commercialisation 2020-2021. Pourtant, les augmentations les plus importantes étant à mettre sur le compte des sous-régions de l’Extrême-Orient et de l’Afrique de l’Ouest.