En cette période du mois de ramadan, le manque d’électricité ou du moins sa mauvaise répartition est devenu un casse-tête pour les habitants de la ville de Sarh en général et les fidèles musulmans en particulier.

L’électricité dans la ville de Sarh est une denrée devenue aussi rare que les larmes d’un crocodile. La faible alimentation ou du moins la mauvaise répartition de l’électricité dans certains quartiers ne laisse indifférents les sarhois. Chose qui alimente au quotidien les débats.

Certains secteurs ont vu leur ligne désactivée et rattachée ailleurs. Dans ces secteurs, on peut faire plus de deux à trois jours sans électricité. Et vu que le consommateur est fatigué de se plaindre, son seul devoir se limite au paiement des factures, peu importe les conséquences que cela engendre dans les ménages.

En cette période de ramadan, la quasi-totalité des quartiers de la ville de Sarh est plongée dans le noir. Les ménages ne savent plus ni l’heure ni le jour où ils reçoivent exactement de l’électricité. Comme conséquence, les aliments pourrissent dans les congélateurs. Trouver de l’eau fraiche pour étancher sa soif est devenu un luxe, alors que c’est en ce moment qu’on en a le plus besoin. N’ayant pas d’autres alternatives de conserver les aliments faute d’énergie, soit on les mange gloutonnement, soit les restes sont jetés à la poubelle. Dommage !

À défaut, il faut limiter les nourritures ou les payer quotidiennement pour éviter qu’ils pourrissent, nous a confié une fidèle musulmane. Même son de cloche pour les autres personnes qui utilisent les réfrigérateurs.

Selon un adage populaire qui dit que « le malheur des uns fait le bonheur des autres », cette situation a créé de surenchère sur le prix des glaces, une autre paire de manche. D’ordinaire, les barres de glace se vendent à 1000f. Actuellement, le prix varie entre 1 500 et 2 000f par endroit et selon le bon gré de certaines personnes. Les sachets de glace de 100f se vendent également entre 150 et 200f. Le soir, à l’approche de la rupture du jeûne, les clients accourent au bord des rues pour s’en procurer, malgré tout. Un véritable business en ce mois béni.

Au demeurant, jusqu’à quand la situation va-t-elle perdurer ? Quelles explications les responsables de la SNE peuvent donner au public pour satisfaire leur curiosité ? Entretemps, on continue de s’armer de courage pour gérer les conséquences de la situation.