Créé pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes, le Centre de formation technique et professionnelle de Sarh sombre dans un océan de difficultés et son responsable Adoumbaye Guideyana Djiadingué appelle à l’aide.

C’est en novembre 2016 que le Centre de formation technique et professionnelle de Sarh a été créé par l’Etat tchadien, dans le but de former les jeunes scolarisés ayant des difficultés à évoluer dans le système éducatif ordinaire. En créant donc ce centre, l’Etat voudrait aider ces derniers à trouver rapidement un métier.

Pour bénéficier des formations de ce centre, il faut être âgé entre 16 et 32 ans et passer un concours. Le centre ne forme que pour deux ans et est divisé en deux niveaux (1 et 2). « Le jeune qui doit entrer dans ce centre doit avoir une bonne base en mathématiques et en physique », explique Adoumbaye Guideyana Djiadingué, le responsable de ce centre.

Ce centre à vocation professionnelle propose au total neuf filières d’apprentissage dont la maintenance automobile, la maintenance des petits cylindrés, la maintenance plomberie sanitaire, la couture, l’électricité-bâtiment et solaire, le secrétariat bureautique, le soudage-montage et la menuiserie.

De 2016 à nos jours, ce sont plus de 200 lauréats qu’il a mis sur le marché d’emploi, alors qu’il fonctionne avec difficultés, selon son responsable, Adoumbaye Guideyana Djiadingué. « Nous n’avons pas de matières d’œuvre pour la formation, nous n’avons pas aussi des matériels », se plaint-il. « Quelquefois on a des apprenants mais pas de matériels pour les travaux pratique, c’est vraiment compliqué », ajoute-t-il.

Aussi, le centre fait face à un manque d’enseignants, car actuellement le centre évolue avec cinq enseignants. Ce qui est insignifiant et ne permet de mettre en application la méthode APC (Approche Par Compétence).

Au-delà de ces difficultés, le centre ne dispose pas de structure d’accueil qui lui est propre. C’est une partie de la cour du lycée technique industriel (LTI) de Sarh qui lui sert provisoirement de local. Pourtant le défunt président de la République Idriss Déby Itno a posé la pierre de construction de ce centre sur un terrain de cinq hectares depuis 2020, mais rien de concret n’est fait sur ce site jusque-là. Compte tenu du nombre élevé des apprenants cette année (2023), une décision difficile a été prise par Adoumbaye Guideyana Djiadingué : certaines activités d’enseignement-apprentissage se déroulent sur les herbes et sous les arbres qui agrémentent la cour du LTI de Sarh.

La situation de ce centre est telle qu’elle oblige son directeur Adoumbaye Guideyana Djiadingué a lancé un appel à l’aide au gouvernement et ses partenaires pour son développement. Heureusement, pour les stages de ses apprenants, le responsable peut encore compter sur les sociétés implantées dans la ville de Sarh avec lesquelles il s’entend.