En cette période de ramadan, les habitants de Sarh, chef-lieu de la province du Moyen-Chari, font face à une hausse importante des prix des denrées alimentaires de base. Riz, sucre, oignons, farine, viande… tous ces produits connaissent une augmentation qui pèse lourdement sur le budget des ménages, mettant en difficulté de nombreuses familles.

Dans les marchés de Sarh, les plaintes se multiplient. “Avant, avec 3 500 ou 5 000 francs, on pouvait acheter de quoi nourrir la famille pour plusieurs jours, mais aujourd’hui et surtout en cette période de Ramadan, ce n’est plus possible. Tout est cher”, déplore Françoise, une mère de famille rencontrée au marché central. Comme elle, de nombreuses ménagères demandent l’intervention de l’État pour réguler les prix et alléger leur fardeau.

Du côté des commerçants, la hausse des prix trouve une explication dans l’augmentation des taxes douanières. “Le sucre, le lait et certains sacs de riz viennent de l’extérieur, et avec les frais de douane qui montent, nous sommes obligés d’augmenter nos prix pour ne pas vendre à perte“, explique Hassan Abdelkrim, un grossiste au marché de Sarh.

La viande, un aliment très prisé pendant le ramadan, voit également son prix grimper. Selon Tanmba, un boucher du marché central de Sarh, cette flambée est due à une pénurie au niveau des abattoirs. “Les éleveurs vendent moins de bétail en ce moment, et la demande est plus forte avec le ramadan. C’est ce qui fait monter les prix“, justifie-t-il.

Face à cette situation qui devient intenable pour de nombreux habitants, les voix s’élèvent pour réclamer une action rapide de la part du gouvernement. Régulation des prix, allègement des taxes ou encore contrôle des circuits de distribution, les attentes sont nombreuses pour éviter que la population ne souffre davantage en ce mois de jeûne et de partage.

En attendant, les ménages de Sarh doivent composer avec cette réalité économique difficile, espérant que des mesures soient prises pour soulager leur quotidien.