GENEVE, 25 avril (Xinhua) — L’ utilisation universelle de moustiquaires imprégnées d’ insecticide est essentielle pour combattre le paludisme, l’ une des principales causes de mortalité des enfants dans le monde, a affirmé jeudi l’ UNICEF à l’ occasion de la Journée mondiale du paludisme.

Le paludisme tue encore chaque année environ 660 000 personnes, des enfants africains pour la plupart. Avec ses partenaires, l’ UNICEF préconise la distribution gratuite de moustiquaires imprégnées d’ insecticide, et notamment d’ insecticide de longue durée, et aide les gouvernements à y parvenir. Lorsque le taux de couverture universelle – une moustiquaire pour deux personnes – sera atteint, cette méthode simple et efficace pourrait entraîner une réduction de la mortalité de l’ enfant allant jusqu’ à 20 %.

En 2004, on ne comptait que 5,6 millions de moustiquaires de lit en Afrique subsaharienne. Jusqu’ il y a peu encore, le prix de ces moustiquaires était trop élevé pour les distribuer à grande échelle, du fait de la faible concurrence entre producteurs. Mais en 2010, ce chiffre avait atteint 145 millions, grâce aux achats en grand nombre, à l’ approvisionnement groupé, à l’ amélioration des moyens de financement et au développement des capacités de production en Afrique. C’ est en grande partie grâce à la priorité désormais accordée à la généralisation de cette intervention antipaludique efficace que 1,1 million de vies ont été sauvées et que les taux de mortalité due au paludisme ont diminué d’ un tiers en Afrique depuis 2000.

“Il est inacceptable que tous les jours plus de 1 500 enfants meurent encore d’ une maladie qu’ il est possible d’ éviter et de guérir”, a déclaré Nicholas Alipui, Directeur des programmes de l’ UNICEF.

“Nous devons distribuer des moustiquaires imprégnées d’ insecticide à tous ceux qui en ont besoin et fournir des tests de dépistage pour les enfants et des médicaments adéquats à ceux qui sont atteints de la maladie”, a-t-il précisé.

On estime que suffisamment de moustiquaires ont été distribuées au cours des dix dernières années pour répondre à 80 % des besoins de l’ Afrique subsaharienne. Beaucoup de moustiquaires arrivent cependant à la fin de leur durée d’ utilisation et doivent être remplacées. Les pays qui ont déjà réduit leur nombre de cas de paludisme – de 50 % pour certains d’ entre eux – peuvent rapidement détecter une résurgence de la maladie et de la mortalité associée quand les moustiquaires usagées ne sont pas remplacées à temps.

Le 25 avril est pour l’Organisation mondiale de la santé la journée mondiale dupaludisme. Elle a pour origine un partenariat entre l’OMS, l’Unicef, la Banque mondialeet le PNUD et s’appelait au début la journée africaine du paludisme, en raison de l’importance de cette maladie sur le continent africain. Créée en 2001, elle devient “Journée mondiale” en 2007 par décision de l’Assemblée mondiale de la santé.