Depuis quelques mois, une maladie d’origine inconnue ravage les chameaux, dans plusieurs localités du pays. Aux abois, différents responsables locaux de ces zones, se plaignent auprès des autorités. Sans résultats probants, pour le moment.


C’est une maladie dont l’origine n’est jusque-là pas connue qui décime les chameaux dans certaines localités du Tchad. Al-Hallou Dana, un éleveur nomade explique la situation. ” Lorsque la maladie a commencé il y a 15 à 16 mois, on croyait que c’est comme d’autres maladies d’animaux. C’étaient vers Doumdoum, Ngouri, Mao et Michemiré. Alors, les familles se sont réunies, pour nous dire qu’il faut aller vers la capitale pour voir les médecins vétérinaires concernant les cas de nos chameaux”.

Et d’ajouter :”Nous sommes venus jusqu’au laboratoire à N’Djamena et nous avons expliqué notre situation aux laborantins. Après, on nous a donné un médicament à 12 000 francs CFA et un autre à 6 000 francs CFA pour la vaccination. Lorsque nous sommes venus administrer les vaccins aux animaux, cela a aggravé la maladie. Certaines personnes ont perdu la totalité de leurs chameaux à cause de la maladie”. D’autres analyses ont été faite sur 10 chameaux par un agent de laboratoire mais aucune maladie n’a été diagnostiquée, dit-il.


Ce n’est pas tout.« Nous avons commencé à faire de notre mieux, aller de gauche à droite pour chercher tel ou tel médicament jusqu’au Soudan, au Nigeria, on nous a amené les médicaments. On nous a dit même de verser l’huile du moteur sur le nez de ces animaux. On a essayé plusieurs médicaments qui nous coûtaient 3 000, 5 000, 7 500 ou 15 000 francs FCFA. Vers la fin, comme il n’y a pas eu de solutions, on a croisé les bras pour regarder », relate-t-il, l’air résigné.


L’éleveur estime que pour le moment, plus de 500 chameaux sont morts de cette maladie mystérieuse. Il cite également les zones comme le Lac, Gredaye, Dandi, Karal, Dougia, vers Mandelia …, où de nombreux chameaux sont infectés.


Alerté, le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Dr Abderahim Awat Atteib, après avoir écouté les problèmes de ces éleveurs, avait dit qu’il faut commencer d’abord avec les autorités qui sont dans les zones concernées avant de remonter l’ information au ministère. Chose qui n’a pas été faite. Toutefois, lors d’une réunion hier, le ministre demande à ses collaborateurs de travailler avec les services concernés pour qu’ils descendent sur le terrain. Il sera alors question de prendre des échantillons pour des analyses et espérer trouver des médicaments appropriés aux animaux malades.