N’DJAMENA, 19 janvier (Xinhua) — Le Tchad s’engage, sous l’ impulsion de la Première dame Hinda Déby Itno, à apporter une réponse à la problématique du cancer qui gagne du terrain.

“Le cancer tue plus que le sida, le paludisme et la tuberculose réunis, mais il figure parmi les maladies orphelines et puisqu’on en parle à peine, il continue de faire des victimes”, a-t-elle déploré lundi lors du lancement de la lutte contre le cancer au Tchad.

Elle a promis de faire du plaidoyer à tous les niveaux pour mobiliser des ressources financières, l’appui technique et matériel pour la lutte contre le cancer.

A cet effet, elle a lancé une association dénommée “Action tchadienne de lutte contre le cancer”, présidée par la députée et ancienne ministre de la Santé publique, Aziza Baroud, elle-même atteinte de cancer.

La Première dame a mis l’accent sur la prévention, “la clé de la victoire”.

“Nous devons communiquer, car la communication sociale demeure le maillon important dans la chaîne d’actions contre le cancer, notamment la prévention. Il a été démontré que les malades arrivent toujours trop tard dans les centres de santé et ne nous souhaiterions inverser les tendances”, a-t-elle indiqué.

Selon le ministre tchadien de la Santé publique, le cancer est aujourd’hui un problème de santé publique au Tchad, où les estimations annuelles sont de l’ordre de 5.000 à 7.000 cas.

“Ces données traduisent simplement l’amélioration de nos capacités à diagnostiquer le cancer au Tchad”, a-t-il affirmé.

Saluant l’initiative novatrice de la Première dame, il est urgent de remédier à l’avancée du cancer au Tchad, en menant des actions bien coordonnées pour sensibiliser les populations à la prévention et dépistage du cancer du col utérin.

Il a annoncé que son département s’attèle à la mise en fonction, dans les meilleurs délais, d’un grand centre de traitement des cancers à vocation nationale, voire sous-régionale.

Le gouvernement tchadien a mis en place, en avril 2013, un programme national de lutte contre le cancer.