Sur ses réseaux sociaux, le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Abdoulaye Sabre Fadoul a apporté quelques précisions au sujet de la gestion des fonds des tests de Covid-19. Une sortie en réponse aux interrogations de certains tchadiens sur ces fonds.

En cinq points, le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Abdoulaye Sabre Fadoul, a donné des éclaircissements sur la façon dont les fonds de tests de Covid-19 sont gérés.

Tout d’abord, le ministre indique que la surveillance épidémiologique et la gestion d’une pandémie ont un coût opérationnel qu’il faut bien couvrir. À titre d’exemple, illustre-t-il, la Coordination nationale de riposte sanitaire avait besoin de 50 à 70 millions par mois pour faire tourner toutes ses équipes de terrain. “Ce montant n’intègre ni les investissements, ni l’acquisition de certains consommables. Depuis plusieurs mois, ces charges de la CNRS n’étaient plus supportées par le Trésor”, précise Abdoulaye Sabre Fadoul.

Le ministre souligne ainsi que les recettes des tests ont servi “exclusivement” au fonctionnement de la CNRS qui jouissait d’une autonomie de gestion. Les agents des autres services impliqués dans le contrôle à l’aéroport sont également “primés” par la CNRS sur ces ressources. “Pas un franc n’a servi au Ministère pour des dépenses inéligibles”, assure-t-il.

Avec la fin de l’état d’urgence et la disparition de la CNRS, le ministre affirme qu’une une Coordination légère et moins budgétivore a été mise en place (Coordination nationale des actions de lutte contre la Covid-19). “D’où la décision de rendre gratuits les tests rapides à l’aéroport. Il est à signaler que 2/3 des cas positifs détectés depuis plus de 2 mois l’ont été grâce à ces tests d’entrée à l’aéroport”, informe le ministre.

Pour le chef du département de la santé, la gratuité des tests rapides obligera la nouvelle Coordination à trouver un autre mécanisme de financement de son fonctionnement.

En outre, relève Abdoulaye Sabre Fadoul, grâce à une gestion “responsable” des produits des tests Covid-19 (TDR et PCR), une économie de près de 600 millions a été constituée. “Avec l’accord du PCMT, ces ressources seront affectées au renforcement de nos services de dialyse dont la faiblesse cause un drame insupportable aux insuffisants rénaux ainsi qu’à leurs proches. Nous passerons ainsi de moins de 10 machines actuellement à plus 40 d’ici la fin du premier trimestre 2022”, informe le ministre.

Abdoulaye Sabre Fadoul estime s’il est légitime de questionner sur la gestion de l’argent public, il est “excessif” de crier à l’arnaque/escroquerie à tout bout de champ. “La rigueur et le souci de la bonne gouvernance ne sont pas présents uniquement sur les réseaux sociaux. On peut les trouver également dans les institutions publiques”, conclut-il.