N’DJAMENA, 3 octobre (Xinhua) — Les chiens et autres animaux de compagnie sont vaccinés depuis mercredi dans la capitale tchadienne, dans le cadre de la deuxième édition d’une campagne expérimentale de vaccination de masse. Cette deuxième vaccination contre la rage, qui durera jusqu’à décembre 2013, est gratuite.

“Nous montrerons, une fois de plus, qu’au Tchad, nous avons de la détermination, de la volonté et de l’énergie pour supprimer ce problème socio-sanitaire et ouvrir la voie à l’élimination de la rage dans les villes”, déclare Pr Idriss Oumar Alfaroukh, directeur général de l’Institut de recherches en élevage pour le développement (IRED).

A N’Djaména, l’on enregistrait au moins quatre nouveaux cas de rage canine par mois au début de l’année 2012. Aujourd’hui, après la première campagne de vaccination (d’octobre à décembre 2012), l’on a observé une baisse totale, selon Dr Adam Hassa Yacoub, secrétaire général adjoint du ministère tchadien du Développement pastoral et des Productions animales. “Il est essentiel que les activités de vaccination soient maintenues cette année”, indique-t-il.

Pour le directeur des Services vétérinaires au sein du ministère du Développement pastoral et des Productions animales, Dr Adyl Béchir, la rage transmise par la faune sauvage requiert également une grande attention, parce que les chiens ne sont pas les seuls animaux concernés.

“Les animaux d’élevage peuvent aussi être contaminés. Ce qui entraîne de grandes pertes économiques et des répercussions négatives sur la sécurité alimentaire”, explique-t-il.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 55.000 personnes meurent chaque année dans le monde du fait de la rage et plus de 98% des décès humains par la rage sont dus à la morsure de chiens enragés.

“La rage est un réel problème de santé publique, avec de grandes conséquences socioéconomiques. Le seul moyen de lutte efficace contre la rage demeure la vaccination antirabique régulière des animaux domestiques”, conclut Dr Adam Hassan Yacoub.