APA N’Djamena (Tchad) Le Tchad, l’un des premiers pays ayant décrété la gratuité des antirétroviraux, est aujourd’hui confrontée à des difficultés dans la gestion des approvisionnements des intrants liés au VH/SIDA et à la tuberculose, selon le programme sectoriel de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles du ministère tchadien de la santé.

Pour remédier à  cette situation, techniciens et spécialistes du domaine débattent de la question dans le cadre d’un atelier de consolidation nationale en approvisionnement des intrants VIH/SIDA, organisé par le ministère de la santé, à  l’issue duquel doit être élaboré un document de travail.

La rencontre doit également déboucher sur l’élaboration d’un plan de sécurisation des intrants par l’identification préalable des besoins, indique-t-on.

“Chaque année, notre pays et les partenaires financiers mettent d’énormes sommes d’argent dans l’achat des intrants VIH/SIDA et de la tuberculose”, a déclaré le directeur générale de l’action sanitaire régionale, dans son allocution à  l’ouverture de l’atelier, mardi dernier à  N’Djaména.

“Les résultats de l’exercice des années écoulées ont montré une insuffisance dans les circuits d’approvisionnement des intrants et une faiblesse dans la tenue des outils de gestion, avec pou conséquence la rupture des stocks d’intrants”, a-t-il dit.

Avec un taux de prévalence du sida en milieu urbain est de 7% contre 2,3% en milieu rural, le Tchad renferme cependant des zones à  la prévalence inquiétante comme celle de Bol où le taux de prévalence des femmes enceintes a presque doublé, passant de 5% en 2002 à  9% en 2009.

Le programme sectoriel de lutte contre le SIDA et les infections sexuellement transmissibles du ministère tchadien de la santé justifie cette progression par l’afflux massif des personnes venues des pays riverains du lac Tchad pour s’adonner à  des activités de pêche de manière intense.

  2015-06-25 07:29:07

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