N’DJAMENA, 6 mai (Xinhua) — En prélude de la Journée internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, qui sera célébrée le 8 mai prochain, 300 volontaires de la Croix-Rouge du Tchad (CRT) donnent depuis lundi leur sang au Centre national de transfusion sanguine.

“Donner du sang, c’est sauver la vie humaine”, a déclaré à Xinhua Mme Zenaba Mourbak, directrice de la Santé communautaire à la CRT. Selon elle, la Croix-Rouge du Tchad, organisation humanitaire, ne peut pas rester insensible aux SOS régulièrement lancés par le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) sur le manque de sang.

Les centres hospitaliers du Tchad manquent cruellement de sang. Selon Dr M’Banga Djimadoum, directeur général du CNTS, “la demande de sang est largement supérieure à l’offre et les centres de transfusion doivent relever le double défi de fournir aux hôpitaux du sang en quantité suffisante tout en assurant sa qualité et sa sécurité”.

Depuis deux ans, le CNTS du Tchad, né sur les cendres de l’ancienne “Banque du sang”, s’est vu doter d’un bâtiment flambant neuf, situé dans l’enceinte de l’Hôpital général de référence nationale, la plus grande structure sanitaire du pays.

Malgré les moyens techniques importants mis en oeuvre, le Centre est peu fréquenté et a du mal à assurer son rôle d’intermédiaire entre les malades et les personnes en bonne santé par manque de donneurs volontaires.

A la création de la Banque de sang en 1972, le nombre des donneurs oscillait entre 200 et 250 par an.

Ce nombre est passé à plus de 3.524 volontaires en 1978, puis il a chuté définitivement avec la guerre civile qu’a connue le pays en 1979.

Aujourd’hui, le taux des dons volontaires n’est que de 14% pour N’Djaména, la capitale du Tchad, et de 5% pour tout le pays.