Les agents de l’Hôpital général  de référence  nationale (HGRN) sont en grève depuis hier 24 mars pour protester contre l’arrestation des leaders de la société civile, particulièrement Younouss Mahadjir Gabriel.

Pour apporter leur soutien à leur collègue Younouss Mahadjir Gabriel arrêté le 22 mars dernier, les agents de l’HGRN ont décidé de ne pas travailler. C’est à travers un communiqué que le bureau exécutif de la cellule  syndicale et la délégation du personnel de l’HGRN ont demandé à tous les agents de l’Etat et contractuels de l’Hôpital d’observer une grève. Selon le communiqué, « tous les travailleurs agents de l’Etat et contractuels de l’HGRN sont appelés à observer un arrêt de travail le Jeudi 24 avec un service minimum ».

Arrivé ce matin à l’hôpital, le constat est amer. Les bureaux et salles de consultations sont hermétiquement fermés. Certains malades  ne savent à quel saint se vouer. Un vieillard assis sous le manguier avec son fils se lamente. Il est venu de Pala pour une radiologie et attend impatiemment le résultat : « je suis  avec mon fils blessé à la tête par son maitre d’école, on a fait la radio pour voir si le crâne n’est pas touché, mais voilà que les portes sont fermées. Les médecins sont en grève il parait ». Certaines personnes sont restées devant le portail sans avoir la chance de se faire consulter.

Au pavillon des urgences, le mouvement n’est pas loin d’être le même, certains médecins s’occupent des patients déjà hospitalisés. Une seule personne est accueillie depuis le matin. Un médecin parlant sous anonymat nous précise, « nous ne recevons ici que les cas les plus grave».

Dans certaines salles, les médecins n’ont pas mis pied depuis hier raconte un garde malade.