Le Centre d’appareillage et de rééducation de Kabalaye (CARK) est le seul centre opérationnel à N’Djamena qui prend en charge les handicapés physiques et qui fabrique divers appareils orthopédiques. Mais depuis deux ans, les ressources du centre ne lui permettent pas de couvrir ses charges.

Dans la salle de marche, Ossalbaye Nadine, âgé de 23 ans, victime d’une poliomyélite, essaye sous le regard de son kinésithérapeute sa nouvelle orthèse. Elle fréquente le centre depuis l’âge de 5 ans. « Le CARK m’a beaucoup aidé » dit-elle.  Non loin de là, sous un hangar servant de salle d’attente, Zara Abdoulaye, jambe gauche amputée suite à une infection mal traitée, est venue renouveler sa prothèse. « J’ai déjà changé quinze prothèses ici. Ce centre m’a donné de l’espoir de vivre » se réjouit-t-elle.

Deux départements : Orthopédie et Physiothérapie.

Le département Orthopédie du CARK comporte les ateliers de fabrication des prothèses, des orthèses, des béquilles, des tricycles etc. Dans le département physiothérapie, on s’occupe essentiellement de la rééducation fonctionnelle, des massages et des personnes victimes de diverses malformations.

Selon Mahamat Bondingar, le responsable administratif et financier du CARK, le Centre est soutenu depuis deux ans par le Projet d’Appui au Déminage, au Développement et à la Protection sociale des Personnes Vulnérables (PRODECO). C’est grâce à ce projet et aussi le soutien du centre par le biais de son service social que les prix des prothèses ont baissé jusqu’à 50 000 FCFA au lieu de 150 000 FCFA pour les personnes démunies. Malgré l’appui du PRODECO, le Centre a du mal à changer ses machines de fabrication des appareils orthopédiques  qui datent depuis l’ouverture du Centre en 1981. Il y a également un besoin pressant de ressources humaines car le personnel est déjà vieillissant.

« Nous demandons à l’Etat par le biais du ministère de la santé de nous venir à la rescousse car le CARK donne de l’espoir à tous les Tchadiens » appelle M. Mahamat Bodingar.