Après la mort d’une personne de maladie contagieuse, telles que la tuberculose, l’hépatite ou autres, l’hôpital donne le corps aux parents pour le bain rituel et l’ensevelissement selon les rites ou la tradition religieuse. Mais l’on se demande si ces maladies restent sans danger pour ceux qui lavent le corps ? Ce genre des cas ne méritent-ils pas d’être pris en charge par le service des pompes funèbres ? Les explications du médecin Abdelkader Oumar Kandjé.


Selon les explications du médecin Abdelkader Oumar Kandjé, un mort est moins contagieux qu’un vivant. Les germes du cadavre sont banals comme ceux naturellement présents dans la flore intestinale. Un corps sain se décompose sainement. Tout change en cas d’épidémie, explique-t-il.


Après la mort, les microbes survivent en quelques jours. Manipuler un cadavre nécessite donc des précautions sanitaires. Plusieurs maladies peuvent transmises par les cadavres aux vivants telles que le choléra, la fièvre hémorragique Ebola, la fièvre jaune, la fièvre typhoïde, la méningite, la poliomyélite, la rougeole, la tuberculose… A titre d’exemple, les germes du choléra survivent une semaine dans le cadavre; ceux du VIH, hépatite B et C survivent 3 semaines, détaille le médecin.


Au sujet de la Covid-19, le mode de transmission de ce virus est principalement par les gouttelettes émises par les humains. On peut dire qu’actuellement il n’existe aucune preuve scientifique que les cadavres transmettent la Covid aux vivants, développe-t-il.

Les cadavres, avant les cérémonies funéraires, doivent être examinés par un professionnel de la santé pour déterminer la contagiosité de la maladie qui a causé la mort. Donc il ne faut pas rapidement embrasser le mort ou quoi que ce soit pour lui exprimer l’amour avant que sa non-contagiosité ne soit établie, conseille Dr Abdelkader Oumar Kandjé.